Coruscant :
Remue ménage au Sénat Galactique ! Celui-ci a fait passer dans la nuit la très controversée loi de Lutte contre la Prostitution et le Tourisme Sexuel. L’objectif de l’Empire est clair : dans son combat contre l’insécurité et pour redorer l’image de certains quartiers de Coruscant, il est prêt à « nettoyer les trottoirs », comme nous l’a affirmé Kris Tinebou D’Hun , le rapporteur du texte.
Chez Toufoune, le vieux bar à prostitués du mégabloc 8, situé dans les niveaux inférieurs de Coruscant, le patron fait grise mine. Chad Hax, un
Ithorien barbu émigré depuis son plus jeune âge, tient cet endroit «réputé » depuis une vingtaine d’années et a désormais peur de voir son chiffre d’affaire chuter. Comme il nous l’explique, il y a une corrélation évidente entre consommation d’alcool et nuit passée avec ses charmantes « hôtesses » Twi’lek, comme il aime à les appeler. «
Je ne comprends pas la décision de l’Empire, elle va porter un coup terrible au business de centaines d’établissements comme le mien. La plupart de mes clients aime partager un verre avec leurs amis après une dure semaine de labeur. Certains d’entre eux préfèrent ne pas finir la soirée seul et ont donc recours aux services particuliers de mon personnel dévoué. Si je ne peux plus faire tourner ma filière Twi’lek, c’est près de 45% de mon chiffre d’affaire qui va foutre le camp. »
Pour Chad Hax, cette loi n’est en fait qu’une véritable mascarade, cherchant à satisfaire une partie de la classe supérieure qui ne supporterait plus d’être accostée en permanence dans les rues. «
Mais c’est faux, tonne le tenancier,
mes filles ne font pas de racolage. Depuis quand porter des talons aiguilles, des mini jupes à paillettes et des petits hauts affriolants constitue t-il un délit? » Chad Hax pointe un autre problème épineux : «
Si l’Empire veut à tout prix mettre fin au commerce du sexe, pourquoi ne ferme t-il pas toutes les agences de call-girl qui pullulent sur Coruscant ? Mais non, il ne faudrait pas empêcher ces messieurs les sénateurs de prendre un peu de bon temps à la sortie de leur réunion. »
Face à cette critique, le rapporteur du texte au Sénat, le
Sullustéen Kris Tinebou D’Hun n’a pas tardé à répliquer : «
Cela n’a rien à voir ! Les agences de call-girl respectent une charte précise édictée par l’Empire. Le personnel qui y travaille ne vend pas son corps, il propose un service d’accompagnement pour que des hommes seuls ne le soient plus lors de soirées mondaines. Je ne vois pas où est le mal car il n’y a rien de pervers là dedans. Ce que condamne l’Empire, c’est ce scandaleux tourisme sexuel qui jette dans nos rues des Twi’leks, des humaines, des Zeltroniennes ou que sais-je encore. Je dis stop à cette exploitation écœurante ! » Les mauvaises langues auront beau jeu de rappeler que Kris Tinebou D’Hun avait fait la une des journaux à scandale lorsque sa relation sulfureuse avec une Hutesse bien baveuse avait été révélée. «
C’est du passé, et je ne vois pas le rapport. Le combat que je mène est dans l’intérêt de tous. Maintenant que cette loi a été votée, il va nous falloir nous attaquer à toutes les filières qui prospèrent sur la planète. Et je peux vous assurer que l’Empire est bien décidé à les tarir à la source ».
Dans cette guerre du sexe, nous aurions tort d’oublier les principaux concernés, ceux qui font tourner l’industrie au jour le jour : les clients. Et justement, qu’en pensent-ils, eux qui risquent à présent jusqu’à 100 000 crédits d’amende et un an d’emprisonnement pour «
incitation à la débauche » ? Nous avons réussi à parler à l’un d’entre eux, un humain, qui a souhaité rester dissimulé derrière des lunettes de soleil hors de prix pour nous parler : «
Je suis un partisan de l’Empire car je crois en ses valeurs. Mais j’avoue avoir du mal avec cette nouvelle loi. Quand je demande une petite gâterie à une Biss où une Zabrak, ce n’est pas un crime et je ne dérange personne. Mieux encore, je permets à ces pauvres personnes de gagner leurs vies. Comment vont-elles faire maintenant ? En tout cas une chose est certaine, avec cette loi répressive, je vais dorénavant garder ma braguette fermée. » Kris Tinebou D’Hun pour sa part n’a que faire des protestations de ces clients qu’il ose traiter de «pervers».
Toutefois, et pour la première fois depuis bien longtemps, une loi impériale pourrait se retrouver contestée par les personnes qui en sont l’objet. En effet, de biens étranges tracts circulent dans les rues de Coruscant, invitant toutes les prostitués à manifester devant le Sénat la semaine prochaine, au moment où la loi devrait été promulguée. Des milliers de péripatéticiennes pourraient donc converger vers le Sénat avec des banderoles du type «
Nous ne voulons pas faire ceinture » ou encore «
Du sexe et des jeux pour tous » et proposer des activités gratuites aux passants ! On ne sait pas encore si l’Empire prévoit de réagir à cette manifestation, mais la vue de Stormtroopers se débattant avec des prostituées revanchardes agite déjà l’opinion publique.
Wee Lyam.