Après des mois d’attentes, des mois de suspense, SWU est enfin de retour.
Quand l’état-major de la section littérature s’est réuni pour préparer ce retour, l’Amiral Cesba a fait un tour de table pour distribuer les missions. Deux possibilités s’offraient à moi : suivre la mode et faire un chantage à la bombe pour convaincre Delcourt d’adapter encore plus vite les comics SW, ou rester chez moi et faire comme tout le monde en préparant un petit listing de ce qui s’est passé dans le petit monde des comics ces derniers mois.
N’ayant pas la vocation d’un terroriste, j’ai préféré rester au chaud. Faut dire également que la production Delcourt est pas mal du tout. Une fois n’est pas coutume je vais donc commencer cette news en leur faisant un petit peu de pub.

Au mois de Novembre est donc sorti La Mémoire de Quinlan Vos. La Mémoire de Quinlan Vos correspond à l'histoire "Twilight" en anglais, soit les numéros 19 à 22 de la série Republic. A noter que la série ne se nommait pas Republic à l'époque mais simplement "Star Wars Ongoing Serie", soit en francais SW série régulière (par opposition aux mini séries).



Les dessins de Duursema dans "la mémoire..." sont déjà excellent à l'époque (ces numéros datent d'il y a plusieurs années, 99 je crois), et par la suite ils ne vont faire que s'améliorer.



Pour ceux qui ont lu Darth Maul, on remarque que c'est peut-être un peu moins travaillé dans "la mémoire" et c'est tout à fait normal car pour une mini série les délais de réalisation sont souvent plus importants, alors que sur une série régulière on doit tenir des délais beaucoup plus courts! D'où un manque de fignolage qui fait souvent toute la saveur des dessins de Jan Duursema.



Côté scénar, la différence de niveau des productions de Dark Horse commence à se faire clairement sentir à cette époque par rapport à ce qu'ils faisaient avant la prélogie (je parle à une échelle globale là, ne parlons pas de petits bijoux comme Dark Empire ou Heir to the Empire). Quinlan Vos est certainement le personnage UE le plus important de la période prélogique. Au bas mot, une vingtaine de numéros nous attendent pour découvrir le parcours de Quinlan, et de tout son entourage, de Twilight jusqu'à la Guerre des Clones dans laquelle il joue un rôle crucial en ce moment même.



Depuis (le 19 février pour être précis) est sorti Quinlan Vos contre ses démons. Cette histoire est la suite de « la mémoire… ». Les relations entre les personnages se développent, les histoires personnelles aussi. De nouveaux personnages apparaissent et le Côté Obscur est toujours aussi présent.



Côté dessins, Duursema continue sur son excellente lancée.
On notera au passage que cette histoire n’est pas dans la continuité directe de la précédente. Aux USA il y a eu deux histoires qui se sont intercallées. La première concerne Quinlan mais n’est pas du tout indispensable pour comprendre l’évolution du personnage. Il est sur Dathomir et y affronte une menace un peu bizarre. La seconde est de très bonne qualité mais ne concerne pas Quinlan, Delcourt n’a donc pas choisi de la publier pour l’instant.

Au mois de janvier la collection côté Obscur s’est agrandie avec la sortie de La Quête de Vador de Darko Macan et Dave Gibbons. Rien à dire sur ce comics si ce n’est qu’il a un style de dessins assez rétro, qui ne plait pas à tout le monde. L’histoire se déroule en 4 parties et se passe peu après A New Hope.



Enfin, à venir au Printemps l’adaptation des 2 premiers TPB Clone Wars. Delcourt a déjà publié la couverture (inédite) du premier prévu dans le courant du mois d’Avril.



Pour comparaison voici la couverture du TPB US de Dark Horse :

C’est mieux hein !


Passons maintenant à l’actu, la vraie, en provenance directe des Etats-Unis (…ou des comics shop parisiens, faut voir^^).
Que s’est-il passé pendant tous ces mois ! Ceux qui nous suivent sur les forums SWU le savent déjà. Pour nos visiteurs plus occasionnels, voilà un condensé de plaisir.

Empire #13



Ce numéro nous raconte l’histoire d’un stormtrooper et d’un de ses officiers durant les quelques jours précédant la bataille de Yavin. Leur comportement est très héroïque, complètement à l’opposé de l’image classique de l’Empire. Et à certains moment les rebelles passent vraiment pour des anarchistes, destructeurs… Les rôles sont inversés sans que el trait soit forcé et ça passe très bien.
Le scénar est donc sympa, quoique je l'aurais joué encore plus culloté en montrant définitivement les soldats impériaux comme des pauvres héros, qui sont pleurés par leurs familles (pour ceux qui ne sont pas des clones bien sûr)... Ca aurait été le summum de l'ironie, mais pas sur que tout le monde aurait compris quand on voit la réaction de certains fans américains.
Le dessinateur, Patrick Blaine, est très mode. Très stylé années 90, tout droit sorti de la culture Image (pour ceux qui connaissent). D'ailleurs je crois qu'il a commencé dans un de leurs studios, faudrait que je retrouve lequel.
Donc pour certains, on a bouffé de ce style à toutes les sauces au cours des dix dernières années et maintenant il faut le proscrire. Moi je serais moins vindicatif, surtout que dans Star Wars ce style est plutot rare. Blaine, bien que très stéréotypé, a aussi des planches très détaillées.
Couverture de David Michael Beck.

Empire #14



Après la bataille de Yavin, Vador échoue sur une planète qui possède un avant poste impérial. Mais pour le rejoindre, il va lui falloir traverser des espaces complètement sauvages. Et afin de survivre, il va devoir faire appel à ce qu’il a de plus sauvage en lui, bien au-delà de la discipline impériale ou des règles Sith.
C'est un numéro qui fleure bon le fill-in, mais le terme ne convient pas car par définition un fill-in remplace l'artiste attitré et ici y en a pas. MAIS j'ai l'impression que c'est un numéro pour passer le temps en attendant le prochain story-arc qui démarre dans le 16. L'histoire n’est pas transcendante, j'ai vraiment l'impression que je pourrais l'écrire moi-même^^. Il paraît de plus que le sujet a déjà été évoqué dans les Tales, faut que je relise^^. Graphiquement, c'est pas un style qui m'attire.

Empire #15



Le story-arc Darklighter se termine de manière très classique, je vous passe les détails, il n'y a que très peu de commentaires à faire. LE TRUC que l'on ne pouvait pas deviner, c'est la manière dont Chadwick a "tourné" les pensées de Biggs pour sa dernière journée. Ca m'a laissé un sentiment bizarre, je trouve ça un peu trop idéalisé, c'est un peu trop "beau", un peu trop héroique, cette espèce de "discernement" que Biggs a tout au long du numéro.





Dans l'ensemble le story-arc est selon moi très bon, on est vraiment saisi par l'ambiance old school propre à la trilogie et à tous ses dérivés. On a plaisir à revoir Biggs et Hobbie et à en apprendre plus sur eux. C'est téléguidé dans l'intrigue générale (sauf bien sur ce qui concerne Hobbie qui est totalement inattendu) mais il y a des passages assez plaisants comme la phase du sniper dans l'espace, ou quelques autres scènes d'actions.



Empire #16 (To The Last Man, 1 of 3)



Réalisé par Hartley – Fabbri –Dalla Vechia – Anderson. Couverture de Beck.
Le meilleur numéro du moment !
Venez découvrir l’infanterie impériale en action ! Vite ! Je suis emballé. On avait vu les pilotes, rebelles, impériaux, bons, mauvais, mais concernant les stormtroopers, c’étaient toujours des tocards. Là ça change.
Le Lt Snuber n’était pas assez bon comme pilote alors il s’est engagé dans l’infanterie. Il est envoyé sur une planète à occuper, au sein d’une compagnie dirigée par un très bon Général, mais aussi par deux officiers de grades intermédiaires au comportement impérial typique : frimeurs, imbus d’eux-mêmes, égocentriques... Tout ce beau monde tombe dans un véritable traquenard puisque les indigènes, évalués comme pacifiques, se mobilisent contre les impériaux. L’histoire est bien écrite, on y trouve de l’action, de la subtilité dans les relations hiérarchiques, des actes héroïques (chez des impériaux)... Les « indigènes » locaux sont impressionnants, des espèces de reptiles humanoïdes, qui ont l’air vicieux à souhait. Le tout saupoudré de massacres et de paniques. Un vrai petit film d'action.
Côté dessins, on retrouve le tandem Fabbri – Dalla Vechia toujours aussi bon. Cette aventure dans la jungle est quelque chose de nouveau pour eux, de même que la présence de la technologie impériale de l’époque trilogique. Néanmoins ils sont très à l’aise, ce qui fait de ce numéro définitivement une réussite. Les storms sont dans la boue jusqu’au genoux, et c’est cool. Vivement la suite.



ROTJ Infinities #2



Réalisé par Gallardo – R. Benjamin – Crawford – J. Benjamin.
Le concept est désormais bien rodé. Et les évènements un peu téléguidés. Néanmoins c’est fun, très fun ! Où en sont nos héros préférés ? Après l’échec de Tatooine, Luke n’a pas pu revoir Yoda. Premier regret : cela ouvrait pas mal de choses scénaristiquement, alors que là Luke arrive sur Dagobah et au lieu de trouver un Yoda vivant il rencontre son fantôme. Finalement c’est un faux changement. Leia, Lando et Chewie courent toujours après Fett, et là c’est beaucoup mieux. Ils retrouvent sa trace au moment où Fett va le revendre aux impériaux. Ce qui donne une belle scène d’action couverte par Leia qui joue les snipers embusqués. L’ensemble bouge bien et est assez excitant. Le tout servi par des dessins terribles (mais on y revient ensuite). Du bon et du moins bon au niveau du déroulement. Au niveau des conséquences, ça me laisse sur ma fin. En effet, à la fin du numéro Luke est tombé entre les mains de Vader, et Leia a récupéré Han... Mais alors elle est où la différence avec l’histoire originale ???? Et c’est là que je suis perplexe... Par rapport à ANH Infinities où les auteurs rompaient radicalement avec l’histoire de base, au niveau de l’évolution des personnages et au niveau du déroulement chronologique, ici on colle dangereusement à ROTJ. Pour l’instant ce numéro n’a de Infinities que le nom. Je reste néanmoins prudent car certains évènements bénins en apparence pourraient avoir des conséquences fâcheuses.
Les dessins de Ryan Benjamin (mis en couleur par son frère) sont géniaux ! Je me régale bien plus que sur le premier numéro. Tout est très soigné, les ambiances sont bien rendues. Ses dessins sont assez dépouillés par rapport aux niveaux de détails qu’il pourrait atteindre, mais cela ne nuit jamais à la qualité. Peu de chose à dire sur la couverture. Vous vous ferez une opinion vous-mêmes.



A suivre dans la seconde partie avec le plat de résistance : la série Republic et les previews de Mars, Avril…