L'Empereur et la Constitution: les guides du Peuple!

Depuis Coruscant : Nous vous parlions lors du précédent numéro du très attendu « Haut Conseil Aux Institutions », présidé par le non moins fameux Dark Vador. La mission était simple, concise, efficace : remplacer le Code Provisoire par une Constitution Impériale à ambition millénaire. Cher lecteur, une page d’Histoire est tournée, et nous fêtons le premier jour officiel de l’Empire ! Champagne à volonté - mais n’en renversez pas sur ce symbole de liberté !

LE PREAMBULE DE LA CONSTITUTION : Garantir les libertés Fondamentales

La Première Puissance Impériale garantit à tous ses citoyens humains la liberté d’expression (sans limites, tant qu’elle ne passe pas outre celles exposées par l’article 1175g) ainsi que les droits fondamentaux. Coruscant en est la capitale. L’Empereur est seul maître du pouvoir exécutif. Si le régime n’est pas garant de ces aspirations pacifiques, l’Empereur a le devoir de le signaler aux institutions compétentes -c’est-à-dire lui-même.

Rien de plus clair dans ce préambule, quatre lignes qui définissent les 1800 pages qui le suivent. L’Empereur a puisé dans les millénaires qui l’ont précédé pour en retirer les deux tares majeures de l’inefficacité de la République : un régime sans réel directeur, et une société trop égalitaire qui outrepasse le Droit Humain.


L’ARTICLE 1 : Le rôle de l’Empereur

L’Empereur est à la fois le pouvoir exécutif, le chef des armées, le président du Sénat, et le Premier Secrétaire du Collège des Syndicats, ceci afin de veiller au parfait dialogue entre le Pouvoir et les travailleurs. Il a le droit d’être représenté, dans chacune de ses fonctions, mais son délégué doit exercer avec son approbation journalière.

Ainsi, se basant sur les travaux du Haut Conseil Aux Institutions, l’idée que les Syndicats et le Pouvoir Exécutif soient représentés par la même personne est tout à fait novatrice. L’Empereur avait exprimé ses doutes envers la pluralité « brouillonne » des syndicats, contrôlés par de sombres lobbies mafieux, et agi en conséquence. Pour Edmuund Calista, Directeur de la Banque Impériale et éminent économiste, « C’est une riche idée qui étouffera les colloques distants et interminables des Syndicats et du Patronat auxquels nos citoyens étaient abonnés. »

Rassurez-vous, cher lecteur, cela ne rend pas encore les Syndicats illégaux. L’Empereur se dit encore attaché au « pluralisme de la démocratie. C’est une tradition galactique, une coutume appréciée. Mais je privilégie l’efficacité au folklore ».

Pour Edwartt Mouzz, Première Secrétaire du Syndicat « Alliance Démocratie », c’est « une nouvelle preuve du despotisme impérial. Il était caché dans une fine propagande, le voilà officiel. Comment un homme peut-être à la fois le Pouvoir et les Syndicats ? Le dialogue des deux est une rigueur démocratique ! »

L’ARTICLE 29 : De la succession au trône impérial

C’est, bien sûr, la grande problématique de l’Empire : le régime peut-il survivre à son créateur ? La Constitution Impériale dissipe tout doute de la transmission du Pouvoir, en cas de décès de celui-ci (touchons du bois !) ou de démission (ne riez pas !).

L’Empereur doit être choisit par le peuple. Aucun dirigeant ne sera légitime s’il ne jouit pas du soutien populaire, ou de l’approbation directe ou testamentaire de l’Empereur Palpatine, [ce qui revient au même]. En cas de vacance du pouvoir, des candidats libres seront soumis au vote ultime. Si l’Empereur a au préalable soumis son héritier dans sa ligne de succession, toute élection deviendrait futile.

Un texte clair mais qui ne fait pas l'unanimité. « Du grand n’importe quoi ! Pour Mon Mothma, sénatrice. Comment confondre officiellement le caprice autocratique d’un seul homme et la volonté démocratique d’une galaxie ! Le dirigeant de l’Empire doit impérativement être élu par le peuple ! » Ajoute celle qui a vaillamment défendu la République, qui, si notre mémoire est bonne, ne proposait pas l’élection du Chancelier au suffrage universel !

Edmuund Callista, lui, approuve et applaudit l‘Empereur : « L’Empereur a voulu cet article 29, qui rendra les yeux humides à tout citoyen impérial à cette seule idée insoutenable de perdre l’Empereur. Imaginez disparaître l’écho de son rire jovial entre les couloirs du Palais Impérial ! Un dîner sans son sourire d’enfant ! Sans sa voix cristalline ! Non, ce texte est une torture pour nos âmes. »

L’Article 29 n’est certes pas le plus utile : l’Empereur Palpatine vient de souffler ses 56 bougies et se débarrasse d’une tumeur en claquant des doigts. Sa succession n’est pas à l’ordre du jour, ni du siècle ! Longue vie à l’Empereur !

L’ARTICLE 32 : Le droit humain et les devoirs des sous-espèces

La Constitution Impériale affirme aussi l’espace vital de l’Humanité, et assure ainsi la suprématie de celle-ci sur les peuples secondaires. D’où le souci de niveler l’importance et la primauté des espèces de la galaxie. L’Empire décrète les grades ci-contre comme canons et sans discussions possibles :
1) Humains
2) Humanoïde (deux bras, deux jambes)
3) Autres espèces, et plantes.

Dans le désir égalitariste de partager les droits et les devoirs entre tous les peuples de la galaxie, le niveau 1 aura les droits, et les niveaux 2 et 3, auront les devoirs.

Sans surprise, la prééminence de l’Humanité est rappelée dans la Constitution Impériale. Edmuund Calista s‘explique à ce sujet : « L’Article 32 n’est pas un simple rappel des normes naturelles. Il servira de préceptes à tous les services impériaux : bibliothèques, théâtres, piscines, centres aérés, holocinémas, impôts, salaires, élections… Chaque seconde de la vie impériales en seront imprégnées. D’ailleurs, nous nous penchons sur le cas de la Tribune Impériale qui devrait se voir attribuer la norme GRADE I. »

Exclusivité de la Tribune Impériale : L’Empereur ne fera qu’un mandat !

Certes, un mandat à vie, mais notre Empereur Palpatine le confirme en exclusivité dans nos colonnes :
« Il nous faut un pouvoir clair. Les citoyens me l’ont prêté et j’en ferai bon usage. Mais je suis en désaccord complet avec certains sénateurs, qui ne désirent pas chiffrer un nombre de mandats maximum. Je mettrai toute mon énergie à faire un bon mandat, et non à faire campagne pour un second. Mettre toute son âme au service du citoyen - voilà l’intérêt de limiter le nombre de mandat. C’est ma doctrine, je suis comme vous le savez, un homme d’engagement. Je m’y tiendrai » ajoute-t-il avant de nous raconter une irrésistible blague de rousse.

L’Empire : ce doux rêve…

Si une décennie de rêve a su triompher du sempiternel cauchemar républicain, trois jours de congrès peuvent accoucher d’une constitution millénaire. La Constitution est désormais notre plus beau bijou. C’est notre enfant, notre mère, notre gloire et notre combat. Aujourd’hui, vous n’êtes pas mes lecteurs, je ne suis pas votre serviteur. Nous sommes frères, unis autour de ce texte sacré sur lequel nous jurons tous, au nom de la gloire et de la liberté qui cimentent nos galaxies : « Empire, nous voilà ! ».