Vous aussi, vous l’avez senti, l’épisode filler, pas vrai ? Vous savez, ce type d’épisode conçu pour gagner du temps et qui s’avère le plus souvent être du remplissage, histoire d’occuper le personnage principal, en l’occurrence Mando, et de permettre aux scénaristes de jouer un peu la montre. Je ne vous cache pas une certaine forme d’agacement chez moi lorsque j’ai compris que d’Ahsoka, il ne serait point question ici. Mais Yoda nous avait autrefois prévenu : il ne faut pas se montrer trop impatient. Cette saison de Mandalorian semble le confirmer.
Ainsi donc, ce qui démarre comme un épisode de remplissage, et qui nous offre une nouvelle fois l’occasion de faire coucou à d’anciens personnages (c’est fou comme, pour un solitaire, Mando sait se faire des potes et inspirer la confiance, quand même
) va très vite se diriger vers un épisode à l’intrigue ma foi fort bien cousue. Déjà, parce qu’on retrouve notre anonyme Mythrol du tout premier épisode, gage d’un humour bienvenu mais surtout parce que, contrairement à ce que l’on pouvait croire, le côté « quête annexe » de l’épisode s’efface très vite lorsqu’on comprend, à moitié étonné, que ce qu’il se déroule sous nos yeux répond à certaines des interrogations posées par la série depuis le premier épisode, pour mieux nous annoncer quelque chose dans les toutes dernières secondes… mais quoi ? Forcément que les théories s’emballent dans le cerveau lorsque l’épisode se termine ! 
Alors, s’il faut être honnête, avec un épisode intitulé Le siège, on s’attend à autre chose qu’un quatuor s’infiltrant à bord d’une base Impériale puis tentant de s’en échapper. Un siège, c’est quelque chose d’épique, ou qui implique une armée, pas juste nos sympathiques héros qui s’infiltrent
… mais une fois cela accepté, ça fonctionne tellement bien ! Visuellement, c’est très très réussi, et il se dégage de la poursuite avec les TIE Fighters (mais oui !) un petit sentiment du Réveil de la Force pas du tout désagréable, avec des personnages qui font preuve d’humour dans des situations désespérées, des tourelles qui ne fonctionnent évidemment pas assez vite, ou bien parce que la personne aux commandes vise mal (ou alors parce que le conducteur n’est pas assez stable). On s’y croirait. Bon, la résolution est facile, peut-être un peu trop à mon goût, et il est dommage avec le recul que la dernière scène impliquant Cara Dune semble annoncer un futur pour le personnage qui sera inexistant au vu des propos tenus par l’actrice peu de temps après. 
Donc oui, c’est un épisode qui surprend… mais dans le bon sens, alors je ne vais pas m’en plaindre ! Et si l’on voit assez peu l’Enfant au final, il a droit à ses moments de mignonnerie extrême, et l’équipe créative continue son running-gag sur le fait qu’il a tout le temps faim. Clairement, la série semble avoir trouvé l’équilibre entre l’utilisation de l’Enfant et de véritables intrigues, avec cette tension qui monte au cours de la saison, les épisodes qui se lient, le Moff Gideon qui s’impose comme une menace de plus en plus redoutable, pas seulement pour l’Enfant et Mando mais bien pour la Nouvelle République…
Excellente surprise donc que cet épisode qui m’a vraiment beaucoup plu. Vivement la suite !
Note : 90 %