Je peux le dire sans réserve, c’est un ouvrage qu’il faut avoir sur son étagère.
Et quel ouvrage.
Un gros livre (37 x 26.5 x 3 cm), digne successeur de son prédécesseur Star Wars Chronicles sorti en 1997, contenant un grand nombre d’images qui permettent de découvrir l’envers du décor des trois films de la Prélogie.

Mais commençons par le commencement.
Tout d’abord, le livre est rangé dans un joli encart en carton épais dont la face est découpée pour former le casque de Darth Vader, ce qui est du plus bel effet. Quand on sort le livre, on voit une image d’Anakin jeune (comme dans l’Episode I) en gros plan sur un fond légèrement grisé. Du coup, la pré découpe en forme de Vader recouvre le visage d’Anakin jeune.

Logiquement, le sommaire présente trois grands chapitres sur les films. Mais on a également quelques pages sur la série animée Clone Wars de Genndy Tartakovsky qui a permis de patienter jusqu’à la sortie de l’Episode III et quelques pages sur l’Univers Etendu avec les romans et comics édités à l’époque.
L’introduction nous donne un aperçu des échelles entres plusieurs personnages et entre plusieurs vaisseaux et véhicules. Et pour se faire, il fallait bien insérer des pages qui se déplient pour avoir une vision d’ensemble. Une chronologie succincte est présente avec quelques événements (naissances, morts, batailles, etc…) s’étalant sur plus de 5 milliards d’années.


A présent, entrons dans le vif du sujet.
Ce livre est une bible pour les fans qui veulent toujours en savoir plus sur leur Saga préférée. Les images présentées suivent à peu près la trame du scénario. Pour chaque scène, on nous montre à travers des photos de tournage, d’archive, de dessins préparatoires, de maquettes, de rendu numérique, pratiquement tous les détails qui font la richesse de cet univers. Chaque véhicule, chaque personnage, chaque costume, chaque élément de décor, chaque paysage, chaque arme sont présentés sous différents angles.

Malgré l’explosion de la technologie numérique, on se rend compte que les maquettes, même si on les voit de moins en moins à l’écran, ont encore leur importance dans la conception d’un environnement. Les infographistes ont besoin d’avoir du concret pour pouvoir le retranscrire de façon digitale. Par exemple lors de la course de pods dans l’Episode I, chaque pilote a eu droit à sa statuette pour avoir une idée du volume du corps et des détails morphologiques, de même que son pod a d’abord été sculpté. Les gradins étaient remplis de cotons tiges pour former une foule, et malgré ça, l’illusion est parfaite. De même que les vaisseaux ont tous leur version physique avant d’être numérisés. Il est très intéressant de regarder les photos des énormes maquettes représentant les arbres de Kashyyyk avec tout le soin apporté pour donner vie à divers endroits de la galaxie ou encore le gouffre sur Utapau.

Les costumes, et surtout ceux de Padmé, ont la part belle. Même les personnages secondaires nous dévoilent les détails de leur vêtements comme les clients du night club Outlander sur Coruscant dans l’Episode II. On note une certaine recherche dans ce que pourrait être la mode à la sauce Star Wars. Et cette recherche s’est approfondie avec les sénateurs. On ne les voit parfois qu’une fraction de seconde mais on est étonné du travail vestimentaire effectué en amont. Et là encore, les costumes sont magnifiques, même ceux destinés aux aliens. Tout au long des pages, on peut admirer également les tuniques très diverses des Jedi bien que la forme de base soit commune.

Et ainsi de suite, on se délecte en tournant les pages sur les droids, sur certains objets comme le bras mécanique d’Anakin ou les droids sonde de Darth Maul. On découvre beaucoup de choses captivantes voire inattendues. Et il me faudrait bien plus de place pour décrire le contenu de cet ouvrage. Comme les scènes coupées au montage qui ont droit aussi à quelques pages ça et là dans le livre, ce qui est une excellente initiative.

Le seul bémol qu’on peut avoir, c’est que la partie sur la Revanche des Sith contient trop d’images d’éléments de décors, de personnages comme les clones finalisés numériquement. Les photos de tournage montrent essentiellement des acteurs entourés d’écran bleu ou vert et des décors plus grossiers. Malgré que ce soit du à l’évolution du numérique dans le cinéma, je trouve ça dommage, on perd un peu de magie la dedans. Personnellement, j’aimais bien voir les photos de techniciens préparer les effets spéciaux pour la Trilogie.


Voilà, un magnifique ouvrage que je recommande vivement malgré son prix. Mais, bon comme dit le proverbe : "On n’a rien sans rien".

jedi-mich