Une masterclass qui conclut très bien cette trilogie. En 2 heures trente, on obtient toute la progression de la simple guerre amorcée à l'épisode précédent, jusqu'au grand final et la inéluctable. En ce sens, le découpage des scènes, qui peut désarçonner et semble très saucissonné au premier abord, se révèle très efficace. Chaque séquence d'une ou deux minutes apporte un élément supplémentaire, une pièce de plus dans le puzzle qui conduit l'intrigue. Les esprits les plus chafouins diront que c'est trop rapide du point de vue des personnages (le temps du récit étant de quelques jours au maximum), mais en tant que film, il fonctionne très bien, en reprenant les codes de la tragédie grecque qu'il incarne.
Le tout est bien évidemment servi par des visuels très réussi et une partition magistrale de Williams. En témoignent certaines longues séquences totalement muettes mais au combien parlantes.
Restent malheureusement les faiblesses de jeu de Christensen et son doubleur vf qui, bien que moins prononcées que dans l'épisode précédent, réduisent un peu la portée tragique des certains dialogues. A l'inverse, McDiarmid est impeccable, et même un Yoda en images de synthèse prend vraiment vie.
Les séquences de fin, loin de rallonger inutilement le film, font le lien avec la suite (ou le commencement, selon l'ordre de découverte).