Avant il n'y avait rien. Puis vint l'Empire Contre-attaque. Impossible pour moi d'être objectif sur ce film.
Génial. De la première à la dernière minute. De la scène d'ouverture sur Hoth jusqu'au duel de Bespin. Une traque terrifiante, dans laquelle les héros sont la proie et l'Empire le prédateur. A sa tête, le plus grand méchant de l'histoire du cinéma.
Vador, cette silhouette sombre, menaçante dont l'ombre glaçante plane sur Luke. Repoussant et pathétique. Repoussant quand il torture, quand il massacre. Il est le mal incarné, celui qui s'est tourné vers les ténèbres sans espoir de retour, tellement impitoyable qu'il étrangle même ses propres alliés. Pathétique, quand il se rend compte que tout cela est vain. Tragique, même, sur le pont de l'Executor, scrutant les étoiles, suppliant son fils de le rejoindre, de sa voix sombre et mécanisée.
Les scènes s'enchaînent, toute plus fascinantes les unes que les autres. Des étendues immaculées de Hoth, jusqu'au jeux de lumières du crépuscule dans les nuages de Bespin, en passant par les marais brumeux de Dagobah, L'Empire Contre-Attaque est un film aux tons sombres et froids, parfaitement maîtrisés, qui lui confèrent une atmosphère unique, propice à l'apparition de personnages extravagants. Yoda en est le meilleur exemple. Il nous enseigne le bien, le mal, nous questionne, éprouve notre morale, notre volonté.
Et qu'importe si au fond, tout cela est simpliste et manichéen, on se laisse embarquer dans la lutte contre le Côté Obscur aux côté de Luke, jusqu'à la confrontation finale dans la Cité des Nuages. Le sommet de la saga. La scène qui fait de Star Wars plus qu'une banale série de SF. L'affrontement ente la lumière et les ténèbres, entre un fils et son père qui débouche sur cette révélation assourdissante.
"No. I am your father".
Le meilleur. Tout simplement.