Depuis Helyocon : : Peu après la publication de notre numéro #6, nous avons reçu une nouvelle transmission de notre journaliste. Nous avons donc maintenant l'intégralité de son récit dont nous vous donnons ici la seconde partie.

Je n’eus pas longtemps à attendre même si les quelques secondes qui suffirent au clone pour prendre sa décision me parurent durer une éternité. B 568 me regarda de nouveau fixement et me dit d’une voix sèche que nous perdions du temps, que les ordres étaient les ordres et qu’ils étaient indiscutables. Aussitôt il appuya sur la télécommande et dirigea son regard vers la centrale. Les charges explosives se déclenchèrent simultanément et dans un fracas assourdissant enveloppèrent la centrale dans une boule de feu, propulsant des débris de tôle incandescents dans les airs. Un nuage de poussière, propagé par l’onde de choc nous atteignit et nous entoura avant de disparaître progressivement.

Je pus alors voir ce qu’il restait de la centrale. Pas grand chose à vrai dire puisque la structure s’était effondrée et n’avait pas résisté à l’intense chaleur. Je vis distinctement que les mécanismes producteurs d’énergie s’étaient arrêtés, ce qui me fit lever les yeux vers l’usine de fabrication de bombardiers. La lumière qui montrait un signe d’activité s’éteignit brutalement, au moment ou une alarme puissante s’enclenchait.

B 568, après s’être assuré que la mission avait été menée à bien donna le mot d’ordre du repli. Bien que je bouillais de colère à l’encontre du clone qui n’avait pas hésité à sacrifier des vies innocentes, je ne me permis pas de faire des réflexions et je m’empressais de prendre la fuite, suivant tant bien que mal le commando de clones qui sprintait vers la barge d’assaut qui nous attendait dans une plaine écartée.

Le souffle court, le cœur battant à un rythme soutenu, je pensais à ce moment précis que j’allais m’en sortir sans dommage, mais c’était sans compter sur les Séparatistes. J’entendis soudainement le bruit d’un moteur puissant qui s’approchait irrémédiablement de nous. Je me retournais tout en courant et vit un bombardier qui se précipitait vers nous, volant à basse altitude. B 568 hurla quelque chose que je ne pus comprendre car le bombardier était tout proche. Celui ci commença à faire ce pour quoi il avait été conçu, c’est à dire bombarder. Ses bombes heurtèrent le sol avec fracas, retournant la terre et faisant trembler le sol. Au dernier moment, je bondis sur le côté, me roulant dans un fossé herbeux ou ma tête cogna violemment contre un rondin de bois. Bien que sonné, je relevais la tête pour voir le bombardier s’éloigner après avoir tenté en vain de tuer les clones qui courraient devant moi. B 568 se retourna vers moi et me fit signe avec insistance de continuer. Les jambes chancelantes, je me relevais et accélérait. Les clones et moi même débouchions enfin dans la plaine qui devait servir de lieu de rendez vous. Fort heureusement, la barge d’assaut était là. B 568 agita le bras à l’intention du pilote pour lui intimer de mettre les moteurs en route.

Au moment où je prenais place dans la barge, des droïds d’assaut sortirent de la forêt environnante et nous prirent pour cible. Certains tirs vinrent s’écraser sur le fuselage métallique de la barge, ne provoquant pas de dégâts majeurs. Je me permettais alors de jeter un coup d’œil en dessous de nous, je vis la centrale qui continuait de brûler, même si des villageois tentaient d’éteindre les flammes qui grimpaient vers les cieux. Une chose était sure, les clones avaient menés à bien leur mission, cette attaque portait un coup majeur aux Séparatistes présents dans la région. Ils ne pourraient pas s’attaquer à la voie Corellienne dans l’immédiat, ce qui donnait à la République le temps de s’organiser.

Mais je ne pouvais m’empêcher de penser aux esclaves qui avaient péri dans les flammes, ne comprenant probablement pas ce qu’ils leur arrivaient. B 568 n’avait pas hésité à tous les tuer et il ne cherchait même pas à s’en excuser. Il était sur d’avoir agi au mieux et d’avoir atteint son objectif. Les clones étaient pourtant des hommes mais les Kaminoens leur avaient sûrement ôtés tout sentiment. Du moins c’est l’impression que me donnait B 568. Celui ci s’approcha de moi et me dit d’une voix ferme « la victoire de la République implique des sacrifices ». Je lui répondis aussitôt : « rien ne justifie ce que vous avez fait ». Je restais quelques instants à le fixer des yeux puis j’ajoutais « j’aimerais rentrer chez moi, ma mission auprès des troupes républicaines touche à sa fin ». Le clone hocha de la tête pour montrer son assentiment puis s’éloigna. Alors que le sol d’ Helyocon s’éloignait petit à petit de moi, je me mis à penser à ma famille. J’espérais de tout cœur la revoir, mais la reverrais je seulement ? Arriverais-je indemne à Coruscant ? Je ne peux le dire au moment ou j’écris ces lignes ...

Will Lyam

Note de la Rédaction : après une étape sur Corellia où il a été hospitalisé, notre reporter Will Lyam, en est reparti pour Coruscant où nous l'attendons de retour à la rédaction dans quelques jours standards.

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