Le tir laser frôla l’épaule de Tel qui pivota vers l’arrière avant de s’affaisser sur le sol métallique. Au même moment, Kern vit que Zynis Leenk s’apprêtait à expédier un des missiles vers Ferlus. Sans hésiter, il sauta par dessus la balustrade et se jeta dans le vide avant de retomber sur l’ingénieur Neylanais qui poussa un cri de surprise. En tombant, Leenk faillit appuyer sur le bouton de mise à feu mais le manqua de quelques centimètres seulement. Lui et Kern roulèrent sur le sol et l’affrontement débuta.

Alors que Tel tentait tant bien que mal de se relever, les autres Anges Noirs avaient dégainé leurs blasters et tiraient sur les jumeaux qui tout en ripostant courrait vers un abri. Eljy arrosa de plusieurs salves ses ennemis qui durent se cacher derrière des caisses de matériels. Il regarda son capitaine et fit:
-Tout va bien?
-A quelques centimètres près, je n’avais plus d’épaule mais là, je crois que ça va!
-Alors qu’est ce que vous attendez pour vous relever? On a une guerre à gagner.
Tel sourit et se saisit de son blaster. Pendant ce temps là, Mak et Zook sautèrent à leur tour de la plate forme métallique sous un déluge de laser. Alors que la salle était envahie par une forte odeur de souffre et de métal brûlé, Zook et Mak se déplacèrent latéralement, se couvrant mutuellement, forçant les jumeaux à se planquer.
Tel et Eljy préférèrent descendre les escaliers pour se retrouver dans la grande salle où l’écran géant montrait toujours la planète Ferlus. C’est alors que Drek se releva de sa cachette, protégé par les tirs rageurs et précis de son frère, et se précipita vers une alarme qu’il enclencha. Aussitôt, un son aussi strident que puissant envahit tout le complexe, alarmant bien évidemment les Anges Noirs.
Zook se retourna un bref instant vers son capitaine et lui cria pour couvrir le bruit des échanges de lasers:
-Capitaine, on va avoir de la visite!
A peine avait-il achevé sa phrase qu’une lourde porte en ferrobéton coulissa sur elle-même, laissant apparaître une escouade de membres des Brigades du Renouveau, armé jusqu’aux dents!

Kern et Zynis se saisirent par le col et se frappèrent en même temps, se repoussant mutuellement. Leenk essuya le filet de sang qui coulait près de sa bouche et hurla sans se préoccuper du reste de la bataille générale qui faisait rage:
-Vous les Ferlusiens, vous ne méritez pas de vivre.
-Vous les Neylanais, vous êtes la honte de ce système! répondit Kern
Les deux hommes se dévisagèrent, les yeux injectés de colère et le scientifique lança de nouveau:
-Vous serez les premiers à périr mais pas les derniers!
-A ce que je vois, Reveek n’est peut-être pas le plus fou des membres des Brigades du Renouveau.
Zynis rétorqua:
-Si vous saviez la haine que j’ai pour vous!
-Si vous saviez la pitié que vous m’inspirez!
Les deux combattants se précipitèrent l’un vers l’autre et s’échangèrent un déluge de coup. Alors que tout autour d’eux, un affrontement sans merci avait lieu, Leenk et Kern se frappèrent avec une violence inouïe, comme si le conflit entre ces deux individus représentait la guerre entre Ferlus et Neylan.
Bien que de taille modeste, Zynis Leenk était particulièrement habile et sournois. Ses coups étaient toujours assénés avec rapidité et frappaient dans des zones sensibles, très sensibles...
-Ah la vache, ça fait mal! hurla Kern en se portant les mains au bas ventre.
-Jamais vous ne m’empêcherez de lancer ses missiles! proféra l’ingénieur que la démence avait envahi.
-Ca, c’est ce que l’on va voir!
Kern parvînt à se relever et frappa Leenk derrière les genoux, ce qui le fit basculer à la renverse. Kern voulut lui asséner un coup de poing ravageur mais le Neylanais fut plus prompt et effectua une balayette qui fit vaciller le Ferlusien. Profitant du court intermède qui lui était offert, Zynis se rua vers la console de contrôle et s’apprêta à appuyer sur le bouton.
Horrifié, Kern agrippa la jambe de son ennemi qui ne pût plus avancer. Celui ci se retourna et expédia à Kern un coup de pied en pleine tête, qui arracha un cri de douleur au jeune pilote. Un flot de sang jaillit de l’arcade sourcilière du Ferlusien qui roula sur le sol. Un sourire s’afficha sur le visage de Leenk qui voulut enclencher la mise à feu d’un missile. Mais un tir de laser le frôla à quelques centimètres. Surpris, il releva la tête et vit Tel Hoke qui le menaçait:
-Ne touchez pas à cela!
Au même moment, Kern se redressa et ceintura l’ingénieur avant de le soulever littéralement. Le duel se poursuivit...

Pendant ce temps, Eljy tirait à tout va, tentant par tous les moyens d’empêcher les renforts Neylanais de prendre pied dans la salle.
-Ils sont trop nombreux, hurla t-il à l’adresse de Tel.
Celui ci délaissa sa surveillance de Leenk et épaula son ami en ouvrant le feu. Une pluie de lasers crépita dans la vaste salle de contrôle, la striant de décharges rouges et bleues.
Un garde tenta de s’approcher mais fut fauché par une rafale précise d’Eljy qui lui arracha un bras. Hurlant de souffrance, le garde roula sur le sol. Ses compagnons, qui portaient tous le même uniforme sombre, progressèrent tout en tentant d’abattre les deux Ferlusiens. Voyant qu’ils allaient être dépassés, ils se jetèrent sur le sol pour éviter d’être tué. Tel, malgré son épaule égratignée, fit une roulade habile et se retrouva avec un nouvel angle de tir qu’il put exploiter pour repousser les membres des Brigades du Renouveau.
En fait, la disposition de la bataille était assez surprenante. A un bout, Tel et Eljy tentaient coûte que coûte d’empêcher des ennemis de pénétrer en nombre dans la salle, au milieu, Leenk et Kern en débattaient avec une rare sauvagerie et à l’autre bout, Mak et Zook affrontaient les deux jumeaux. Le tout dans un vacarme assourdissant, association étrange d’une alarme, de tirs lasers et de cris d’agonie.
Les enjeux étaient simples, les Anges Noirs devaient empêcher que les missiles soient tirés sur Ferlus et devaient sortir de ce complexe vivant. A ce moment précis du combat, ces deux conditions semblaient difficiles à réaliser.
Un laser adverse s’écrasa à quelques millimètres du pied d’Eljy qui put sentir la chaleur énergétique du tir. Le Ferlusien déglutit et se dit qu’il devait rapidement trouver une solution s’il voulait survivre.

Mak se jeta sur Drek alors que celui ci ne s’y attendait pas. Hanton avait profité d’une diversion provoquée par Zook pour s’approcher de Drek et l’affronter au corps à corps. Mak aurait bien voulu simplement le descendre à coup de blaster mais son arme avait surchauffé.
Drek n’eut pas le temps de réagir quand le pied de Mak le frappa en plein milieu du visage et quand dans les cinq secondes qui suivirent, il reçut un nouveau choc au niveau de l’abdomen:
-Alors saligot, tu veux te bastonner et bah viens je suis ton homme, j’ai fait un an de boxe il y a ...euh...quelques temps! s’écria Mak en hésitant.
Soudain Drek se releva à une vitesse stupéfiante et envoya un terrible uppercut au jeune Mak qui fit un prodigieux vol plané vers l’arrière. Il glissa sur le sol pendant quelques secondes avant de pouvoir se relever enfin, groggy. Quand il ouvrit les yeux, il vit avec horreur, le géant Drek courir vers lui avec une détermination farouche.
-Là, je vais en prendre pour cher, marmonna Mak.

Dans le même temps, Zook tentait de débusquer Trek, l’autre jumeau qui ne prenait pour l’instant aucun risque et qui ripostait à chaque attaque de Zook. Celui ci commençait à se demander comment il allait pouvoir se débarrasser de son terrible adversaire et comprit que vouloir l’affronter de face n’était peut-être pas une si bonne idée que cela.
Mak fut soulevé en l’air et propulsé contre un mur en permabéton. Le choc fut violent et Mak crut que ses os allaient exploser. Heureusement, le jeune Ferlusien parvînt à se réceptionner à peu près convenablement, même s’il se retrouva avec le souffle coupé. Il leva les yeux juste à temps pour discerner un poing de chair le percuter en plein visage. La tête de Mak partit en arrière, dans le même mouvement que le reste du corps. Sonné, abasourdi, hébété, il se traîna sur quelques centimètres avant de recouvrer ses esprits. Il essuya le sang qui dégoulinait sur ses lèvres éclatées et marmonna:
-Mais où il a appris à se battre celui là?
C’est alors qu’il entendit Drek lui crier:
-Toi, tu as peut-être fait un an de combat au corps à corps mais moi j’en ai fait 14!
-Alors, vous pourrez dire à votre entraîneur qu’il a fait du bon boulot!
-Je l’ai tué lors d’une rixe, s’exclama Drek en riant d’un rire mauvais.
Mak, qui ne s’était toujours pas relevé, écarquilla les yeux de stupeur au moment où son adversaire décidait de le soulever en l’air et de le porter au-dessus de sa tête. C’est dans cette position pour le moins inconfortable que Mak entrevit le moyen de se débarrasser définitivement de Drek.

Kern catapulta Leenk en l’air avant de se précipiter vers lui et de lui asséner deux coups au niveau du ventre. L’ingénieur se plia en deux et se mit à suffoquer. Mais à l’instant où Kern pensait avoir pris un avantage déterminant, l’ingénieur se redressa en dégainant un petit blaster de poche.
-C’est terminé maudit Ferlusien, j’ai gagné!
-Je vois que la tricherie accompagne la lâcheté et la folie chez vous, rétorqua Kern.
-Vos insultes ne m’atteignent nullement. J’expédierai ces missiles sur Ferlus même si pour cela je dois tuer tous les membres de votre foutu escadron...à commencer par vous!
-Ne rêvez pas mon vieux!
En une fraction de seconde, Kern donna un coup de pied dans la main armé de Leenk qui en lâcha son blaster. Le Ferlusien le saisit au vol, en même temps que Zynis qui voulait le récupérer. Les deux lutteurs se collèrent l’un à l’autre, le blaster entre eux deux. Ce qui devait arriver, arriva! Une détonation se fit entendre et une odeur de chaire brûlée se fit sentir. Kern écarquilla les yeux de stupeur...quand Leenk s’affaissa sur le sol dans un gémissement de douleur.
-Et bien, j’ai eu de la chance moi! souffla t-il.

Mak parvînt à se dépêtrer de sa situation et frappa Drek le plus fort possible. Celui ci fit quelques pas de recul et alla heurter des générateurs d’énergie qui étaient installés contre le mur. Le jumeau hurla:
-Vous ne comptez quand même pas me vaincre avec vos misérables poings?
-Non bien sur, je préfère que votre mort soit plus douloureuse!
Drek fronça les sourcils d’incompréhension au moment ou Mak se jetait sur le sol pour attraper le blaster d’un garde mort. Sans hésiter, il tira quatre salves précises sur les générateurs d’énergie. Drek comprit trop tard ce que le jeune Ferlusien avait fait. Ses yeux s’écarquillèrent d’horreur quand les générateurs explosèrent dans un fracas assourdissant. La boule de feu avala Drek qui hurla de douleur et catapulta Mak sur quatre bons mètres. Il s’affaissa sur le sol métallique au moment où les os de Drek étaient consumés par la chaleur des flammes. Un petit sourire s’afficha sur le visage tuméfié de Hanton qui lâcha:
-Mon cher Drek, notre relation a été brève mais...brûlante!

Eljy sauta sur le côté au moment où deux gardes le prenaient pour cible. Les tirs allèrent finalement heurter une caisse de matériel qui s’ouvrit littéralement sous la violence des impacts, dévoilant une arme laser sur pied. Eljy afficha un grand sourire:
-Et bien voilà ce qu’il me faut!
Alors que Tel était débordé par des gardes trop nombreux, Eljy se faufila derrière l’arme lourde, l’enclencha et tira. L’arme se révéla être une mitraillette laser qui expédia des décharges à une vitesse impressionnante. Tout en la tournant légèrement, Eljy dévasta les rangs ennemis, faisant un véritable carnage.
-Ouaouh! J’adore ce truc! cria Eljy.
Quand il s’arrêta enfin de tirer, il ne restait plus un garde debout. Certains gémissaient en se roulant sur le sol, d’autres poussaient des hurlements de souffrance. Tel, abasourdi, se redressa et regarda Eljy:
-Mais...mais...tu ne m’en as pas laissé un seul!
-Oh vous savez, moi et l’esprit de partage.
Tout à coup, la voix puissante de Trek se fit entendre, résonnant dans la vaste salle où des dizaines de corps jonchaient le sol.
-Nooon, mon frère!
Eljy le vit se relever de derrière sa planque. Il semblait abasourdi, désemparé mais aussi investi d’une haine immense et incommensurable. Eljy sut tout de suite ce qu’il devait faire. Il fit pivoter sa mitraillette laser et visa le géant. Puis il fit:
-Ca, c’est en l’honneur de notre première rencontre sur le Croisière Paisible!
Il tira deux fois. Deux puissantes salves suffirent. Elles transpercèrent de part en part Trek, formant un trou sanguinolent au niveau de son abdomen, avant que le Neylanais ne s’effondre définitivement sur une caisse métallique. Les deux terribles jumeaux étaient enfin morts.

Les Anges Noirs se réunirent au milieu de la salle et constatèrent qu’ils avaient tous été durement éprouvés par la bataille. L’alarme s’était tue quant à elle mais il n’était pas impossible toutefois que d’autres membres des Brigades du Renouveau n’arrivent. Les Anges Noirs formèrent un cercle sans le vouloir et commencèrent à discuter:
-Ce fut plus facile que je ne le pensais, fit Kern en essuyant son sang avec sa manche.
-Une vraie balade de santé, ajouta Mak en se passant la main sur ses mâchoires endolories.
-Limite, je suis déçu de l’accueil que l’on nous a réservé, termina Tel en regardant l’éraflure qu’il avait à l’épaule.
Il y eut un silence puis soudain Zook s’exclama:
-Eh les gars !
-Quoi? fit le chœur de voix
-C’est la première fois que l’on sauve notre planète!
-Ah ouais c’est vrai ça! renchérit Kern
-Mais non...
-Comment ça mais non?
-Bah, contre l’Empire, on a également sauvé Ferlus, rétorqua Tel en soulevant les épaules.
-Mais c’était pas pareil!
-Ah bon et pourquoi donc?
-Tout simplement parce qu’on était pas tout seul!
-Oui mais c’est nous qui avons fait la plus grosse partie du boulot!
-Ah tu crois?
-Mais oui!
-Ah bon...si tu le dis! Alors ça fait deux fois que l’on sauve Ferlus.
Tout le monde sembla enfin d’accord sur la conclusion de cette “passionnante” discussion.

C’est alors que Kern vit Zynis Leenk, qui n’était apparemment pas mort, se traîner en rampant sur le sol jusqu’à la console de contrôle. Il tendit le bras mais ne parvînt pas à atteindre le bouton de mise à feu des missiles, alors il tapa un code à six chiffres sur un clavier puis il s’affaissa enfin.
-Qu’est ce qu’il nous a fait lui encore? demanda Zook
-Peut-être qu’il voulait appeler sa femme avant de mourir!
-Ah ouais. Tu le vois toi dire: “allô chérie, je viens de me faire buter là mais ne t’inquiète pas, ça fait un peu mal au début et après ça passe. Par contre je ne pourrai pas acheter le pain ce soir, tu m’en veux pas dis? Bon allez je te laisse parce que là, on me dit que je dois mourir maintenant”. Non, c’est pas sérieux!
-Eh, mais qu’est ce que j’en sais moi de ce qu’il a fait!
Soudain, une voix au timbre métallique sortit des haut-parleurs qui étaient installés dans la vaste salle dévastée et fit:
-Autodestruction du complexe activée. Autodestruction dans 60 secondes.
Les Anges Noirs se regardèrent et Zook lança:
-Ah! Cela nous manquait ça! On l’avait jamais eu!
-Courrez! hurla Tel

Sans demander leurs restes, les Anges Noirs se mirent à courir le plus vite possible, quittant la salle où ils s’étaient débarrassés de leurs adversaires coriaces. Alors qu’ils se dirigeaient à toutes enjambées vers la sortie, ils pouvaient entendre un petit bip aigu toutes les secondes qui indiquaient l’écoulement du temps avant l’autodestruction.
Au détour d’un virage, ils rencontrèrent une escouade de gardes qui n’eurent même pas le temps de saisir leurs armes. En effet, Tel cria:
-Désolé, on a pas le temps de vous tuer!
Ils traversèrent les rangs ennemis à toute vitesse et tournèrent à une nouvelle intersection avant que les soldats des Brigades du Renouveau n’aient le temps de réagir.
-Autodestruction dans 30 secondes.
-On aura jamais le temps, maugréa Tel en soufflant bruyamment.
Zook vînt se mettre à sa hauteur et fit:
-Alors capitaine, on va plus vite que lorsque l’on fait le footing à la caserne, n’est ce pas?
Tel ne préféra pas répondre. Surtout qu’un autre problème se présenta rapidement. Le capitaine vit en effet une porte métallique qui se refermait lentement à une vingtaine de mètres devant eux, menaçant de les enfermer dans le complexe.
-Accélérez!
-Mais, on est déjà au maximum!
Tel, Kern, Zook et Eljy passèrent la porte juste à temps mais Mak avait un peu de retard. Il crut qu’il n’allait jamais pouvoir passer. Désespéré, il se jeta vers l’avant, tête la première et franchit la porte à la dernière seconde. Elle se verrouilla juste derrière le pilote qui fit une roulade sur le sol avant de continuer sa course folle dans les couloirs du complexe. Il essuya la sueur qui perlait sur son front et fit:
-Je l’ai échappé belle moi!
-Autodestruction dans 10 secondes.
-Euh...peut-être pas pour longtemps, acheva Hanton.
Les Anges Noirs continuèrent de courir, sautant par-dessus les corps des gardes qu’ils avaient abattus à l’aller.
-On y est presque! hurla Tel
-9,8,7...
-Ca va être tendu, lâcha Kern qui suait incroyablement
-6,5,4...
-Et moi qui n’ait pas écrit de testament, lança Zook
-3,2,1...
-Là, la porte de sortie! désigna Eljy.
-0.
Tout à coup, tout le complexe sembla trembler sur ses bases, les murs se fissurèrent, les alarmes se déclenchèrent et un bruit indéfinissable se fit entendre. Mak se retourna un bref instant et vit une gigantesque boule de feu se propager vers lui, avalant tout sur son passage, réduisant tout à l’état de poussière.
-Nom de...
Alors que les flammes ardentes allaient les rattraper, les Anges Noirs arrivèrent à la porte de sortie. Le souffle de l’explosion les rattrapa et les catapulta comme des pantins à l’extérieur. Ils s’écrasèrent dix mètres plus loin sur le sol rocailleux, se coupant le souffle au passage. Au moment ou Tel retrouvait ses esprits, il vit que le complexe explosait d’un coup, propulsant des débris métalliques dans tous les sens, éclairant la Lune Morte d’une leur orangée très vive. Des flammes immenses se propagèrent vers les cieux et engloutirent le moindre centimètre de bâtiment.
-Et bien, je crois que l’on peut dire que nous avons eu chaud aux fesses! fit Zook

Les Anges Noirs avaient à présent redécollé de la Lune Morte, laissant derrière eux un paysage dévasté alors que le complexe minier brûlait encore. Les chasseurs se mirent en formation de vol et s’apprêtèrent à sauter dans l’hyperespace:
-Que faisons-nous à présent capitaine? demanda Mak
-On réalise le souhait le plus cher de Nok Reveek.
-C’est à dire...
-On entre en guerre.