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An 20, Coruscant
 
– Tout le monde est en place ? s’enquit Golpi Rilim dans son micro, la voix tendue.
Le pilote Ace Azzameen, le bothan Naryl Brey’lya et le shistavanen Eil Sywr se trouvaient juste à côté de lui dans la navette de déploiement et ne jugèrent pas utile de répondre, se contentant d’un geste de la main ou patte vers leur leader. Les autres unités s’empressèrent de faire part de leur statut.
– Ici Belis, murmura Joen, je suis toujours dans le couloir près de la pièce aux otages. Je suis parfaitement prêt à intervenir. Faites bien attention à Tavel, il est déjà là-bas
Tavel ne se manifesta pas, il lui était impossible de parler à son équipe alors qu’il était au beau milieu des terroristes.
– Ici Smoo Delik, je n’ai personne dans ma ligne de mire mais au moindre mouvement de l’un d’eux je suis paré à faire feu.
– Bien Smoo, acquiesça Golpi. Ne tire pas sans mon ordre.
– Entendu.
– Ici Graltek, enchaîna le verpine. Je suis en position et j’ai une belle vue sur la plupart des sorties qui donnent sur le toit.
– Parfait les gars, répondit le chef de l’équipe, tenez-vous prêts. Chacun sait ce qu’il a à faire ?

Ne pas se faire tuer ? aurait voulu répondre Tavel, dans l’impossibilité de parler dans son micro sans se faire repérer par les terroristes au beau milieu desquels il se trouvait. Bien heureusement, sa caméra fixée à son casque transmettait tout ce qu’il voyait au central de l’amiral Drayson, et ainsi toute son équipe savait où étaient la plupart des ennemis et otages, mais aussi savait où il était lui, ce qui lui éviterait de se faire truffer par les lasers de ses propres camarades.
Joen Belis, lui, était toujours terré dans un recoin sombre d’un couloir, à seulement quelques mètres de la pièce principale du restaurant, théâtre de la prise d’otages. Selon les images retransmises par Terminator, il fallait compter sur au moins une bonne quinzaine de terroristes (sans compter les deux déjà éliminés par Tavel) et la moitié d’otages, l’ambassadeur impérial compris. Le plan paraissait simple : Rilim, Brey’lya et Sywr feraient irruption pour libérer les otages, Terminator était déjà dedans et lui, Belis, les prendrait à revers. Pendant ce temps, Delik et Graltek attendraient les éventuels fuyards sur les toits, ainsi qu’Azzameen qui, à bord de son vaisseau, pourrait facilement rattraper quiconque tenterait de leur fausser compagnie.
Smoo Delik, tireur d’élite de son état, tenta de s’installer plus confortablement sur le petit tapis de mousse qu’il avait déroulé près de son fusil laser. Sa profession exigeait souvent de rester de longs moments immobile, prêt à faire feu à la seconde précise où cela s’avérait nécessaire. Bref, il avait pris l’habitude de prendre son mal en patience, et attendait que son tour de jouer arrive.
Graltek, lui, avait déjà fait le gros de son boulot, à savoir permettre à deux de ses camarades d’entrer en territoire ennemi. Mais il ne comptait pas en rester là, et lui aussi attendait de pied ferme qu’un impérial tente de jouer au plus malin en mettant les voiles.

Quant aux quatre autres membres de l’équipe, ils étaient groupés dans la petite navette de déploiement, toujours silencieusement suspendue dans les airs, seulement quelques mètres au-dessus des fenêtres du niveau 1015. Conscient que le dernier acte était imminent, Ace Azzameen n’attendit pas l’ordre de son supérieur pour amorcer une descente discrète qui les rapprocherait encore des fenêtres. Après à peine une seconde de descente, il stoppa l’appareil à un demi-mètre de l’objectif : la baie vitrée que Naryl s’était employée à parsemer d’explosifs. Derrière lui, l’humain, le shistavanen et le bothan étaient harnachés, tous trois alignés le long de l’ouverture de la navette, pieds calés sur le rebord de l’engin, dos au vide et filins solidement reliés à la navette.
Golpi Rilim s’assura une dernière fois que tout était prêt avant de confirmer le « déclenchement immédiat » à l’amiral Drayson, réuni en bas avec tous ses conseillers de crise.

Joen Belis et Terminator attendirent avant de s’élancer quand l’ordre leur parvint dans leurs casques :
– Exécution immédiate, je répète : exécution immédiate !!!
Leurs camarades à l’extérieur devaient faire le premier pas avant que eux deux, infiltrés à l’intérieur, ne cassent leur couverture ou sortent de leur cachette pour passer à l’action. Ils n’eurent pas à patienter bien longtemps.

Sur ordre de Golpi Rilim, le shistavanen Eil Sywr pressa le détonateur accroché à son harnais, et instantanément les charges placées tout autour des fenêtres furent déclenchées. Les trois commandos, toujours sur le rebord de la navette de déploiement, s’agrippèrent en prévision du choc.
La déflagration ébranla tout l’étage, et le souffle poussa le vaisseau vers le haut, avant qu’Ace Azzameen n’inverse la poussée pour redescendre et passer à la phase suivante. Les vitres volèrent en éclats, projetant des débris dans le vide, les petits morceaux de verre s’illuminant de manière féerique au contact des lumières bariolées de Coruscant.
Quand la navette fut stabilisée juste au-dessus des fenêtres détruites, les commandos ne perdirent pas un instant. Sans une once d’hésitation, ils se laissèrent tomber tous trois en arrière, leurs pieds et pattes s’éloignant du rebord pour se laisser aller dans le vide. Le professionnalisme et l’expérience des trois hommes ne leur firent pas défaut : une seconde plus tard, en pleine chute, ils tirèrent sur les commandes de leur harnais pour bloquer le filin qui les rattachait au vaisseau.
Le choc fut assez désagréable mais la chute libre fut stoppée net au niveau de l’étage 1015. Le phénomène de balancier les fit dériver tous trois à grande vitesse vers ce qui restait des fenêtres, et ils se retrouvèrent propulsés dans la pièce des otages, se réceptionnant brusquement sur le sol, mais bien debout. Leur calcul avait été parfait, ce qui était un minimum après des jours et des jours d’entraînement quotidien. S’arrêter à l’endroit voulu puis se laisser porter vers la cible, un exercice effectué des centaines de fois avec un pilote de confiance, Ace Azzameen.
Un coup d’œil permit à Golpi Rilim d’évaluer la situation. Sywr et Brey’lya étaient arrivés juste à côté de lui, dans la grande salle du luxueux restaurant. Le shistavanen, de part l’agilité commune à sa race, avait effectué un déploiement parfait et était déjà en position de tir. Le bothan comme l’humain avaient eu besoin de quelques instants de plus pour être parfaitement prêts, en position de tir.
Des tables en bois de Bimmisaari étaient dressées ou renversées un peu partout, des lustres de Naboo éclairaient la pièce et bien d’autres éléments faisaient du cadre un endroit chaleureux. A l’inverse, les terroristes répartis autour d’eux étaient bien moins plaisants. Mais tous, comme les otages, étaient encore sonnés par la puissante explosion, les espèces les plus fragiles saignant même des oreilles. Pour l’heure, les forces d’assaut n’avaient pas été remarquées, tout du moins les impériaux n’avaient pas été en état de réagir. Mais nul doute que ceux postés hors de la pièce allaient rappliquer dans une seconde, et eux seraient en parfaite possession de leurs moyens. Comme les hommes de Golpi de toute façon…

Terminator, connaissant les méthodes de son équipe, avait eu la bonne idée de tourner le dos aux fenêtres et de se protéger les oreilles dès l’ordre d’action. Sur le coup, ses « camarades » terroristes avaient dû trouver ce geste bizarre, mais l’explosion consécutive avait coupé court à leurs interrogations. Malgré ses précautions, Tavel avait tout de même été sonné, mais les horteks étaient solides et quelques instants lui suffiraient à se remettre d’aplomb.
Comme convenu, Sywr s’accroupit dans le fond de la pièce pour l’englober entièrement du regard. Golpi se déploya à droite, Naryl Brey’lya à gauche, tous équipés de lunettes leur permettant de mieux voir en pleine fumée, un avantage incontestable tant que cette fumée ne se serait pas dissipée. Les commandos, par des regards précis et efficaces, repérèrent les quelques otages allongés à terre, certains évanouis.
Puis ils agirent, froidement et efficacement. Le déroulement paraissait long, mais l’explosion datait d’à peine une dizaine de secondes, et de même pas cinq pour leur irruption. Les terroristes étaient sous le choc, et les forces républicaines ne leur firent pas de cadeau. Percevant un geste, Golpi Rilim braqua son fusil blaster, le plaçant sur son épaule, puis fit feu. Nul besoin de faire du spectacle : le tir atteignit le renégat impérial entre les deux yeux, et le type s’effondra sans un cri.
Le fait que ce type ait bougé vers Golpi prouvait que les terroristes réagissaient peu à peu. D’ailleurs, Golpi entendit Brey’lya rouler à terre pour éviter un tir, tandis que Sywr, au fond de la pièce, abattait l’agresseur. Le ton était donné, il fallait à présent agir vite et bien pour éviter qu’un de ses psychopathes ne s’en prenne aux otages en réalisant qu’ils étaient cernés.

Ce fut d’ailleurs l’intention d’un des preneurs d’otages, qui regarda autour de lui, effaré mais également en colère. La fumée avait presque disparu par les vitres éventrées, et on y voyait enfin clair. Sans prêter attention à son camarade dont la tête fut calcinée par un ennemi bothan, l’impérial se rua sur un des otages et brandit son arme dans un unique souci de vengeance.
Mais derrière lui, une ombre se dressa et lui tira dessus en pleine nuque, l’envoyant s’effondrer sur l’otage, une petite chadra-fan qui hurla de terreur en voyant sa robe de soirée tâchée.
Terminator aurait voulu voir la tête du type en réalisant qu’il était un intrus, mais l’urgence l’avait poussé à faire son devoir sans fioritures. En voyant les mines terrorisées de la chadra-fan et de l’ithorien à ses côtés qui voyaient en lui un autre bourreau, Tavel se décida à ôter son casque d’un geste vif, révélant un visage certes humanoïde, mais aussi clairement non-humain, ce qui rassura les otages : un non-humain ne pouvait être avec des impériaux. En outre, se révéler ainsi aiderait ses camarades à ne pas faire de gaffe en pleine bataille…
Joen Belis stoppa net le type qui accourait vers la salle à manger pour aider ses camarades, d’un simple tir dans la jambe puis dans la tempe. Les deux terroristes qui suivaient s’arrêtèrent en voyant un des leurs tomber, comprenant qu’ils subiraient le même sort s’ils avançaient encore. Décidés à lutter, ils surgirent en même temps depuis l’angle du corridor, et firent feu simultanément. Tirer en se déplaçant n’était pas aisé et ils manquèrent leur cible. Joen, lui, était bien campé sur ses positions, et abattit un des arrivants alors que l’autre parvenait à se replier. Le type pigea qu’il n’était pas à son avantage et prit ses jambes à son cou. Joen Belis l’entendit monter les escaliers menant vers le toit. Un peu de travail pour Delik et Graltek…

En fait, Delik était déjà assez occupé, son attention attirée par la bataille dans le restaurant. Il zooma avec son fusil sniper et remarqua les otages puis… il vit le terroriste, caché dans la pièce adjacente, qui était accroupi en train de programmer un détonateur thermique. Nul doute que ce cadeau, une fois envoyé dans la pièce de l’assaut, balayerait aussi bien otages et républicains que terroristes… Un acte fanatique et désespéré, mais Smoo Delik n’avait pas vraiment envie de voir tous ses camarades se faire vaporiser sous ses yeux. Le quarren réfléchit à toute vitesse : s’il tirait sur le terroriste, la grenade pourrait malgré tout exploser. Elle ferait certes moins de dégâts dans la pièce adjacente, mais la déflagration pourrait parvenir à blesser, voire à tuer un otage, surtout que l’explosion des fenêtres avait dû leur suffire comme traumatisme. Puis Delik improvisa : il régla sa visée sur la main du terroriste, parvenant à cibler précisément son doigt alors que lui se trouvait sur le toit de l’immeuble d’en face et qu’il surplombait sa cible.
Le type allait agir, se redressant pour se préparer à lancer son engin de mort, quand une détonation le fit sursauter : un laser lui avait arraché l’index et avait pulvérisé un des boutons de la grenade. L’impérial resta bouche bée, puis parvint à deux sentiments : premièrement il hurla de douleur quand le doigt pulvérisé se fit sentir, et deuxièmement une certaine frustration en constatant que le tir avait atteint – et activé le bouton… d’annulation du détonateur thermique. Se sentant profondément stupide et humilié, le terroriste accueillit presque avec soulagement le tir en plein crâne qui lui ôta la vie.

Les coups de laser retentirent encore un moment, à mesure que les trois commandos, plus désormais Terminator, abattaient les uns après les autres tous les terroristes qui levaient leurs armes. Quand la situation se calma un peu, Golpi fit le point : sept cadavres jonchaient le sol, et tous les otages étaient saufs. Tout cela en quelques secondes de chaos…
Il jeta un coup d’œil dans la pièce adjacente, où un autre type avait été abattu. Et de huit, pensa Rilim. On est encore loin du compte… A ceux là s’ajoutaient les deux abattus précédemment par Terminator, et certainement quelques victimes du côté de Joen Belis, dans le couloir. Il ne faisait nul doute que les quelques survivants avaient pris leurs jambes à leurs coups. Soit Joen les avait tous eus, soit Graltek les attendait encore dehors… Et il était possible qu’il en reste dans les couloirs des cuisines, prêts à attaquer par surprise…
Ces réflexions lui avaient pris à peine deux secondes, et il donna ses ordres en vitesse :
– Belis, reste en position dans le couloir. Terminator, tu restes ici avec les otages. Sywr, inspecte la partie gauche, Brey’lya la droite. Les autres restez en position, je monte sur le toit alors évitez de faire un carton à mon arrivée.
Les soldats exprimèrent la bonne réception des ordres et se déployèrent. Terminator regroupa les otages et les rassura par quelques « C’est fini », puis se posta à un endroit où il verrait tout nouveau venu dans la pièce, en attendant que des hommes de Drayson viennent les récupérer. Nul doute que l’accès au bâtiment avait déjà été débloqué et que les forces de sécurité prendraient position des lieux dans peu de temps.

Golpi Rilim fonça hors de la salle à manger, croisa l’ombre qu’était Joen Belis posté en embuscade derrière un pot de fleurs de Dantooine, et atteignit la cage d’escalier. Il monta les marches quatre à quatre, avisa les cadavres laissés par Terminator avant l’assaut, et réalisa que tout n’était pas fini.
Ce fut le déclenchement de tant d’actes simultanés qui engendra le risque. Quand il déboucha à l’extérieur, Golpi vit tout de suite que quelque chose n’allait pas : quatre terroristes couraient vers les toits voisins, et Graltek ne leur tirait même pas dessus. Golpi comprit pourquoi en voyant que l’endroit où devait se trouver Graltek était calciné, et une telle puissance de feu ne pouvait venir que… d’un canon lourd.
Justement, l’engin au-dessus de la tête de Golpi Rilim en disposait d’un. Le soldat se replia d’un bond vers la cage d’escalier pour éviter la rafale qui lui aurait fait subit le même sort que Graltek. Les terroristes devaient avoir un complice motorisé, qui avait localisé et abattu le verpine pour couvrir la fuite des quatre terroristes. Cependant, un cadavre était étalé sur le sol du toit, révélant que Graltek avait pu faire feu avant d’être bombardé…
Mais ce qui inquiéta Golpi fut que Smoo Delik, leur tireur d’élite, ne fasse pas feu. Mais Delik avait d’autres préoccupations…

Delik, qui à son poste pouvait voir le toit aussi bien que les alentours des fenêtres du niveau 1015, fut le premier à voir que quelque chose ne tournait pas rond. Les otages avaient été regroupés par Tavel près de la fenêtre et Smoo Delik s’aperçut que… l’un deux sortait quelque chose des pans de sa tunique. Smoo n’eut pas le temps de réagir : le type sortit un mini-blaster, alors que Terminator se tournait vers lui. Le hortek partit en arrière mais ne tomba pas après le premier tir, puis le second le propulsa en arrière, et il tomba sur le dos avec un grognement.
Les autres otages commencèrent à s’affoler, mais l’intrus paraissait plus paniqué qu’autre chose. Sans se soucier des otages, il se mit à regarder autour de lui pour s’assurer qu’il n’y avait personne. Alors seulement il braqua son arme sur les six otages assis par terre.
Delik ne le laissa pas faire et un tir adroit réduisit en morceau le mini-blaster de l’homme. Ce ne fut qu’à ce moment que le tireur d’élite quarren réalisa que le traître était… l’ambassadeur de Bastion lui-même ! Le type avait certainement fait semblant d’être capturé, alors qu’il servait la même cause que les preneurs d’otages. Et maintenant que les choses tournaient mal il préférait se débarrasser de sa couverture.
Cette découverte troubla Delik, qui ignorait s’il devait abattre l’impérial ou si sa capture était requise… Il avait déjà éliminé la menace du blaster, mais il y avait suffisamment de cadavres armés dans la pièce pour qu’il décide de récidiver, et Smoo Delik n’avait pas envie de jouer à casser des armes les unes après les autres.
Finalement, le faux ambassadeur impérial se décida à prendre ses jambes à son cou et se précipita vers la pièce voisine pour trouver une voie de sortie. Le tireur républicain n’avait pas le temps de demander des ordres, et allait improviser, quand une voix se fit entendre et ajouta à son trouble. La voix tendue de son supérieur :
– Delik, qu’est-ce que tu fous ? Graltek est à terre, aide-moi à couvrir le toit !
Partagé entre sa cible qui fuyait et l’ordre de soutenir ses camarades (deux à terre…), Smoo Delik succomba à la confusion et rata un tir destiné aux jambes de l’ambassadeur qui fuyait mais restait visible par la fenêtre de la pièce adjacente. Il devait faire vite…

De son côté, Golpi Rilim restait bloqué, sachant qu’un pas sur le toit ferait de lui une cible de choix pour le petit vaisseau ennemi. Et pendant ce temps, les quatre derniers terroristes fuyaient tranquillement, disposant d’assez de temps pour se cacher avant que des patrouilles de police n’envahissent le secteur. Et lui était coincé là…
Puis il jura en réalisant qu’il avait la solution, un membre de son équipe qu’il oubliait trop souvent de faire intervenir, et qu’il avait déjà trop entendu avant de l’appeler à la rescousse…
– Ace ! hurla-t-il dans son micro. Bouge tes répulseurs, j’ai un boulot parfaitement dans tes cordes !
– Je sais Chef, répondit Azzameen. J’y suis.
Les répulseurs silencieux de la navette de l’équipe avaient permis au pilote de rejoindre le toit sans même que Golpi l’entende. Et le vaisseau ennemi fut aussi pris par surprise quand la navette surgit, dépassant le dernier étage et déclenchant ses canons lasers sur l’engin terroriste.

– Les choses semblent se compliquer, maugréa l’amiral Drayson.
Un de ses officiers acquiesça en observant l’écran tactique qui affichait les données récoltées par les caméras des commandos. Beaucoup de choses se passaient en même temps et il était difficile de bien suivre les événements…
De son côté, Drayson avait fait débloquer le bâtiment et tous les accès étaient à présent opérationnels. Des soldats commençaient à se précipiter à l’intérieur, par l’entrée du niveau 888, pour accéder aux turbo-lifts qui les emmèneraient vers le théâtre des opérations. Plusieurs types en uniforme partirent donc et Drayson les regarda s’en aller.
Son regard revint aux écrans, et il fut abasourdi en voyant celui de Smoo Delik, qui montrait le canon du tireur qui suivait avec hésitation un des otages qui semblait fuir. Drayson reconnut l’ambassadeur impérial, qui était dans un drôle d’état… C’était louche et l’expérience de Drayson lui assura qu’il valait mieux se méfier.
– Delik, fit-il instinctivement, arrêtez ce type mais laissez-le moi en vie !
Drayson sursauta quand une détonation retentit, pas en haut mais ici, près de lui, et le cadavre d’un de ses assistants s’effondra sur une des consoles de communication de leur petit poste. Par réflexe, Drayson se jeta à terre, juste à temps pour éviter une rafale qui fusa au-dessus de sa tête.
Il leva la tête, blaster à la main, et vit un terroriste qui avançait vers eux en tirant sans s’arrêter. Le type avait dû profiter de la réactivation des ascenseurs pour descendre, alors que tous ses camarades survivants avaient plutôt cherché leur salut par le toit. Cette impulsion semblait avoir pris par surprise le poste de commande, qui se croyait à l’abri des combats. La preuve était que non, puisqu’un terroriste était parvenu jusqu’à eux sans que personne ne songe à l’arrêter…
Se plaçant en position de tir mais à l’abri, Drayson déverrouilla son blaster. Je suis trop vieux pour ces conneries…