StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
An 20, Coruscant
 
La paix. Un concept bien relatif, dans une galaxie où les conflits semblaient être la seule constante.
Un an déjà, depuis que l’incroyable Traité de Paix avait été signé, mettant un terme à l’éternelle guerre entre l’Empire et la Nouvelle République. Incroyable mais vrai, depuis que l’amiral impérial Gilad Pellaeon et le président républicain Gavrisom avaient, d’une poignée de main symbolique, soulagé leurs citoyens respectifs du poids des armes.

La paix. Une belle utopie dans cette galaxie. Golpi Rilim en prit conscience en observant d’un œil morne le cadavre à ses pieds. Un ishi-tib, probablement un innocent serveur qui s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.
Déjà l’année précédente, alors qu’il était affecté à la protection d’un convoi spatial, l’agent spécial Golpi Rilim des Services de Renseignements de la Nouvelle République, avait pu constater que la paix ne faisait pas la joie de tous. Un certain nombre d’irréductibles impériaux, fidèles à leurs idéaux, refusaient de pactiser avec l’ennemi et continuaient la lutte de leur côté, envers et contre le Nouvel Empire fondé par Pellaeon.
La guerre n’était pas finie, l’adversaire avait juste changé de visage. A la place d’une armée colossale et disciplinée, Golpi et sa patrie devaient faire face à des groupuscules terroristes, et l’organisation de certains était loin d’être négligeable.

Golpi Rilim en avait la preuve juste devant lui. Le serveur ishi-tib était en sale état, une chute de 227 étages ayant eu raison de la résistance de son corps. Golpi supporta le spectacle du cadavre disloqué, et put tout de même voir qu’il avait dû être abattu avant sa chute, d’un laser en pleine tempe, et ce dans l’unique but de montrer la détermination des terroristes. Puis ils l’avaient jeté par la fenêtre, et l’ishi-tib était tombé en pleine rue, sous le regard effaré des citoyens de Coruscant. Un nouvel attentat qui venait perturber la vie en apparence paisible de la planète-cité, capitale de la Nouvelle République. Les immenses griffe-ciel qui déchiraient le ciel gris de la planète avaient en ce jour un aspect lugubre pour Golpi, qui ne goûtaient guère leur splendeur monumentale et millénaire.
L’agent spécial avait vite été dépêché sur les lieux avec son équipe. Ses exploits de l’an passé, lorsque lui et son ami Teydo Pa’aja avaient miraculeusement sauvé un convoi vital, l’avaient propulsé au commandement de la section commando d’Alpha Blue, une cellule secrète des renseignements républicains. Il menait donc une escouade de huit hommes, lui y compris, entraînés pour faire face aux pires situations de crise, comme celle-ci et tant d’autres. Golpi s’apprêtait à prendre ses responsabilités, avec une pensée pour Teydo Pa’aja qui faisait de même à l’autre bout de la galaxie : ayant découvert son don pour la Force, son ami avait rejoint l’Académie Jedi de Yavin IV.
Plutôt grand, les cheveux noirs et la peau matte, Golpi venait d’une planète aride qui avait fait de lui un type solide et avisé. Des années passées dans l’armée républicaine lui avaient donné expérience et compétence, deux éléments que sa position actuelle utilisait à 100%.

– Du nouveau ? demanda une voix derrière lui.
Golpi Rilim fit volte-face pour répondre à son supérieur, l’amiral Hiram Drayson, responsable d’Alpha Blue depuis sa nomination par Mon Mothma, des années auparavant. Les deux militaires se trouvaient au 888ème niveau de la Cité Impériale, un des plus luxueux, à l’intérieur du cordon de sécurité mis en place par les autorités. Près d’un kilomètre au-dessus de leur tête, si haut qu’essayer de regarder leur faisait mal au cou, les terroristes les guettaient, otages sous la main, prêts à un face à face éprouvant pour tous.
– Pas grand chose, grommela Golpi. Nous savons vaguement qu’ils ont pris possession de l’étage 1015 de la tour Valorum, et en ont bloqué les accès. Je sais peu de choses sur les moyens dont ils disposent. Les gardes ont probablement été neutralisés. Quant à ce malheureux… (il désigna l’ishi-tib à ses pieds, qu’un policier recouvrait d’une bâche) une démonstration je pense.
– Impériaux ? supposa Drayson en se lissant les moustaches.
– Je pense oui, Monsieur. Ils sont tous humains apparemment, bien que l’on ignore leur nombre.
Autour d’eux, des forces de sécurité s’agitaient, bouclant les alentours du bâtiment. Le niveau 888 était le plus haut d’où l’on pouvait voir le niveau 1015 de la tour Valorum, évacuée dans son intégralité et à la hâte
– Des revendications ?
– Ca devrait venir. Je m’attends à une demande de libération d’officiers impériaux, retenus en territoire républicain ou impérial. Rien de bien original. Je me demande également s’il peut s’agir du même groupe que celui qui a attaqué le convoi l’an dernier, les Survivants du Moff Danika.
– Un plan ? s’enquit l’amiral.
– Delik est déjà en place dans le bâtiment d’en face, fit Golpi en évoquant son tireur d’élite, le quarren Smoo Delik.
Il poursuivit son explication du placement de ses hommes. Chacun avait sa spécialité, mais tous étaient des soldats d’élite triés sur le volet, infaillibles au combat. Graltek, l’informaticien verpine, avait d’ores et déjà pris connaissance du système de sécurité du bâtiment. Le pilote Ace Azzameen survolait discrètement le secteur, évaluant les possibilités d’un assaut par largage au filin, avec l’aide de Tavel, le hortek surnommé « Terminator ». Le bothan Naryl Brey’lya, expert en sabotage, et l’expert en démolition shistavanen Eil Sywr, restaient près du commandant Rilim. Seul un membre du commando, l’humain Joen Belis, se trouvait dans le bâtiment pour effectuer une reconnaissance. Mais avec les turbo-lifts bloqués, il n’irait pas bien loin.
Bref, Golpi Rilim sentait que, pour l’heure, les possibilités étaient bien minces. Un contact avec leurs adversaires apporterait plus d’informations, et ses hommes pourraient peut-être progresser.
– Besoin de renforts ?
– Difficile à dire. J’ignore encore comment intervenir, Amiral. Je vous ferai savoir s’il me faut plus d’hommes, assura Rilim. Mais je doute qu’un assaut global soit judicieux, je pense plus à une frappe éclair pour mettre les otages à l’abri, et ensuite se charger des terroristes restants.
– En gros, laisser agir votre équipe ! fit Drayson avec un sourire en coin.
– En effet, rétorqua simplement Golpi.
– Parfait, vous êtes là pour ça ! dit l’amiral en tapant dans le dos de son subalterne. Je dois m’entretenir avec certains responsables. Je reviens, Commandant Rilim.

Commandant… Depuis sa plus tendre enfance, Golpi n’avait rêvé que de porter un titre de ce genre, même un grade moins élevé. A une époque passée, où lui et son meilleur ami aspiraient à la gloire des combats…