Attention, l'avis qui suit est 100% subjectif et 1138% spoilers ! Si vous n'avez pas vu le premier épisode du Livre de Boba Fett... fuyez (pauvres fous) !

Nous y sommes ! Le retour de Star Wars sur écran avec la deuxième série live dans notre galaxie lointaine favorite, Le Livre de Boba Fett ! Alors, n'y allons pas par quatre chemins. Vous lisez actuellement les mots de quelqu'un pour qui la réponse au sondage de notre site était plutôt "Boba il a écrit un livre?". Je le confesse, cette série ne m'attirait pas tant que cela. Voir pas du tout. Le personnage ne m'a jamais spécialement plu. Mais, étant bon public, je laisse volontiers ce genre de projet me surprendre et j'y suis donc allé l'esprit ouvert. D'autant plus qu'après un premier "trailer" m'ayant laissé de marbre, les quelques spots TV et déclarations du showrunner Robert Rodriguez avaient commencé à faire monter ma curiosité.

Le résultat ? Un épisode divertissant mais sans grande ambition.

Trêve de bavardages et comme dirait un certain docteur : allons-y !

Les flash-backs

Beaucoup devaient en rêver et nous l'avons eu : la scène de Boba s'extirpant du sarlacc et de sa digestion millénaire (on parle plutôt de quelques minutes en fait) !

Bon. Les premières secondes... j'ai adoré. Il manque de scènes crades comme celle-ci dans Star Wars ou c'est moi qui suis bizarre ? (ne répondez pas svp). Mais le tout fait rapidement un bon vieux "plouf". Cette torture ultime, l'épreuve absolue pour la vie se résume en un coup de lance-flamme salvateur et simpliste pour qui possède une telle armure! On imagine bien, vu l'état dans lequel il sort du sable, que la chose n'a pas été agréable. Mais le tout étant expédié si vite que l'impact n'est pas très impressionnant. 

On découvre donc un Boba otage d'une tribu d'hommes des sables. Ces passages étaient intéressants et développent sympathiquement l'instinct de survie de Boba qui n'hésite pas à fuir en plein désert, courant vers une mort certaine, pour retrouver sa liberté. 

Le combat avec la grosse bêbête était... sympa. Sans grande originalité ni amibition.

Visiblement, ces flash-backs sont censés nous introduire un certain traumatisme pour l'ex-chasseur de primes. Mais, au delà de quelques coups, certes répétés, l'homme s'en sort plutôt bien. Mal amené ? 

Reste des scènes divertissantes et une curiosité un brin piquée par cette bande qui détruit une ferme et une future progression de Boba dans l'un des environnements les plus hostiles de la galaxie. 

Scénario 

Ici, le bât blesse un peu. Certes, nous sommes face à une série, donc à un medium qui a plus de temps qu'un film mais ... pas tant que ça ! Le show comportera 7 épisodes. 7 épisodes. Cela va aller vite ! Les enjeux ne sont donc pas assez clairement établis à mon goût avec ce pilote. Nous avons bien sûr les clefs de compréhension : Boba prend la place de Bib Fortuna qui a pris la place de Jabba. Et... ? L'attaque après la sortie du Sanctuaire où le nouveau seigneur du crime a collecté son tribut n'est pas suffisante pour poser clairement un(e) possible rival(e) à l'hégémonie de notre ex-chasseur de primes. À part des boucliers stylés et une maîtrise du parkour, ces assaillants ne sont pas très charismatiques, pas très évocateurs et la toute fraîche équipe en vient à bout avec aisance. La menace que l'on veut nous faire sentir peser sur la prise de pouvoir de Boba manque de corps. 

Le maire peut-être ? Sûrement ? Nous verrons bien. Il paraît presque étrange de nous dépeindre un personnage qui cherche le pouvoir et la richesse à tout prix et qui ne s'offusque pas plus que cela du camouflet que lui fait subir l'émissaire de l'officiel. De chasseur de primes à politicien ? Ce n'est pas ce que j'ai envie de voir. 

Le potentiel est en tout cas là. Le crime organisé de Tatooine est très probablement désorganisé par la mort (assez récente mine de rien, rappelons que la série se déroule 5 ans après Le Retour du Jedi) de Jabba. Les organisations locales, les petites frappes et les plus grosses n'auront pas attendu sagement un messie du crime pour mettre de l'ordre. La série nous vient avec une promesse sous-jacente d'intrigues mafieuses. C'est ce que j'ai envie de voir. 

La pseudo-violence

Autre promesse tenue qu'à moitié... la violence. Boba Fett. La badassitude. La compétence froide. Tout ça tout ça. Et bien où est-ce qu'on trouve cela ? Où trouve-t-on la menace à peine voilée d'un homme capable de tuer rapidement et sans états d'âme ? Certes, il y a l'explosion littérale d'un des yamakasis qui tentait de s'échapper. Boba achève au sol un autre des assaillants... C'est peu non ? C'est plat aussi ou c'est moi ? Boba ne me fait pas peur. Alors qu'on devrait tous frissonner en anticipant ses réactions et l'utilisation de son arsenal. De plus, ses actions violentes se font surtout en position défensive. L'impact évocateur en est limité.

Alors certes, il a l'intention de régner « par le respect » et non par la peur, à l'instar de Jabba. Mais, dans son milieu, dans son métier, il faut quand même que les partenaires vous craignent un peu non ? La peur d'abord, le respect ensuite non ? 

La musique

Je sais que Ludwig Goransson divise. Je suis plutôt de ceux qui apprécie son travail que je trouve original et bien amené, ce qui, dans une oeuvre où la signature musicale est si connotée et évocatrice, est à mes yeux un exploit. 

Ici, les thèmes s'inscrivent bien dans ce que l'on nous montre à l'écran, donnant au tout une texture sonore qui a du sens. 

Je suis curieux d'entendre le reste !

Conclusion

Au final, qu'avons-nous devant nous ? Un épisode sympathique et divertissant. Dès qu'il s'agit de Star Wars, nous sommes beaucoup à avoir des exigences et des envies très élevées. Ici, il ne faudra peut-être pas s'attendre à du grandiose mais à une histoire réjouissante et agréable à suivre. J'espère me tromper. Mais même si la série ne réalise pas d'objectifs ambitieux je serai tout de même au rendez-vous mercredi prochain car cette histoire m'intrigue et je sens le potentiel de ce projet. 

Affaire à suivre donc ! 

Note : 60%

Les +

• Des flash-backs sympathiques
• Une scène dégueu dans le sarlacc
• Un potentiel de violence mafieuse et d'intrigue en mode jeux-de-pouvoir enthousiasmant
• Un personnage ... dont on peut faire ce que l'on veut (ce qui rejoint le point précédent sur le "potentiel").

Les -

• Peu d'ambition dans ce premier épisode : pas de grande scène évocatrice (en dehors des quelques secondes contractuelles dans le sarlacc).
• Un scénario dont les enjeux sont simples à comprendre mais dont les contours restent flous (rajoutez dix minutes et introduisez un élément clair, un fil rouge).

Voilà pour mon avis, n'hésitez pas à venir déposer le votre sur la fiche de l'épisode (ici) où directement sur le forum dédié !