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#11 - L'Empire menacé de paralysie ?

Centre Impérial, Coruscant : La vie politique galactique est est marquée par une crispation partisane contraire à l'intérêt de tous les systèmes, expliquent Adanar Mas et Galdos Idrish. Les deux chercheurs assurent que les dysfonctionnements du système politique sont provoqués par l'évolution des partis de la Bordure, qui ont complètement dérivé à l'extrémisme dans leur refus d'admettre que Sa Majesté l'Empereur et son régime exercent le pouvoir. Auteurs d'un hololivre à succès, C'est même pire qu'il n'y paraît, ils relèvent qu'il ne peut y avoir de coopération pour le bien de l'Empire si l'un des deux camps ne fait pas la distinction entre l'intérêt galactique et sa propre victoire. Selon eux, s'il n'y a pas de catastrophe politique ou économique, Palpatine devrait rester au pouvoir pendant encore longtemps.


Propos receuillis par Smaugh Eskolar, Coruscant.


Tribune Impériale. Vous êtes des célébrités dans le milieu politique de Coruscant : les inséparables Adanar Mas et Galdos Idrish...
Galdos Idrish. Cela fait quarante-cinq ans que nous nous connaissons !
Adanar Mas. Nous étions en doctorat ensemble à l'Universtité de Theed, sur Naboo. Nous sommes arrivés sur Coruscant la même année, en −29, grâce au même programme d'études, pour travailler au Sénat.

T.I. L'un est le révisionniste, l'autre le conservateur ?
A. Mas. Non !
G. Idrish. Pas su tout ! Nous ne sommes absolument pas affiliés à un parti. Nous n'avons jamais participé aux campagnes éléctorales. Nous évitons les étiquettes.
A. Mas. Nous n'allons jamais dans les émissions polémiques. Si vous lisez ce que nous écrivons, vous aurez du mal à savoir de quel côté nous penchons. Enfin, c'était vrai jusqu'à ce dernier hololivre, C'est même pire qu'il n'y paraît, que nous venons de publier. (rires)
G. Idrish. Verser dans les extrêmes c'est le meilleur moyen pour être invité sur l'HoloNet. Nous, nous sommes plutôt connus pour notre franc-parler.

T.I. Comment expliquez-vous le succès votre hololivre ?
A. Mas. Parce que ça vient de nous. Notre précédent (La Branche cassée, qui détaille les dysfonctionnements du Sénat - Ndlr) avait déjà eu un certain succès. Mais cette fois, c'est autre chose. En deux mois et demi, il s'est vendu deux fois plus. L'article que nous avons écrit il y a deux ans pour Galactic News a enregistré plus de 100 milliards de clics sur l'HoloNet. Il est vrai que l'éditeur avait choisi un titre accrocheur : "Disons-le franchement : les problèmes viennent de la Bordure".
G. Idrish. Quand l'hololivre est sorti, beaucoup de journalistes et d'holoneteurs ont dit : mais c'est exactement ce qu'on vous dit depuis le début ! Les gens sentaient confusément que le problème n'était pas partagé également des deux côtés. Que des gens, qui ont bâti leur réputation sur le fait d'être neutres, disent que « les bornes sont dépassées », cela résonne davantage que si c'est Jon Carbyll (ancien spin doctor de Valorum) qui le dit.

T.I. Galdos, vous travaillez à l'institut d'Entreprise Impériale (IEI), un des rares lobby pro-conservateur du Noyau. Cela vous a-t-il valu des représailles ?
G. Idrish. Quelques uns de mes collègues ne sont pas très contents. Des donateurs se sont plaints auprès de la direction. Mais l'hololivre est listé sur leur site. Jusqu'à présent, ça va.

T.I. Le titre de votre livre est C'est même pire qu'il n'y paraît. Pourquoi pire ? Qu'est-ce qui est pire ? La paralysie des institutions ?
G. Idrish. Le système politique impérial n'a pas été conçu pour être lisse et sans histoire. Il est conçu pour être contentieux, au sens où il doit régler les litiges. C'est un système qui doit être au service de la démocratie. Il y a toujours eu des débats enflammés et des procédés peu reluisants, du moins sous l'ancien régime. Mais, maintenant, les conséquences de ce fonctionnement sont pires.
A. Mas. Le problème vient de la combinaison de deux phénomènes. Nous voyons des partis qui fonctionnent comme si nous étions une démocratie parlementaire. Et nous avons en même temps un système de gouvernement qui est régi par la séparation souple des pouvoirs. À quoi s'ajoute que l'un des partis − le Parti "conservateur" de la Bordure, pour ne pas dire "anti-progrès" − a considérablement dévié des normes traditionnelles, à la fois sur le plan de l'idéologie que et de la procédure. Il ne se situe que dans une opposition véhémente, et refuse toute forme de coopération. Du coup, le système politique est très dysfonctionnel, ce qui est préoccupant vu les graves difficultés économiques que traversent les Bordures Médianes et Extérieures.
C'est au Palais Impérial (au fond) que Adanar Mas et Galdos Idrish nous ont reçu

T.I. Vous soulignez l'incompatibilité entre régime impérial et sénatorial. Mais Palpatine, du temps de la République, a pu faire tout ce qu'il voulait. Et il semble que récemment Sa Majesté l'Empereur ait eu plus de difficultés à faire bouger les choses...

A. Mas. Ce n'est pas vrai ! Le bilan, en terme de réalisations, favorise plutôt l'Empereur que le Chancelier. Il a fait beaucoup de choses pendant les trois premières années du régime, avant de le laisser s'épanouir et finalement être perturbé par le basculement de plusieurs système dans l'opposition, ce qui l'a poussé à dissoudre le Congrès. Mais maintenant il peut évoluer sereinement. Palpatine chancelier a eu la chance d'avoir un Sénat acquis à sa cause jusqu'à la fin de ses deux mandats. Il a eu près de dix ans pour travailler avec sa majorité avant que celle-ci ne bascule, mais ses travaux ont quand même aboutis au régime que nous connaissons. 
G. Idrish. Il y a 33 ans, Palpatine est arrivé au pouvoir dans les pires circonstances imaginables. Valorum avait sali la République. Palpatine n'a pas été élu par un vote populaire, mais après deux jours de scrutin et par un vote, cinq contre quatre de la Cour suprême divisée selon une ligne
révisionniste-conservateur... Il aurait été facile pour les conservateurs de détruire sa présidence dès le début, en l'empêchant de faire quoi que ce soit. Au contraire, Sate Pestage a travaillé avec lui et a fait passer le projet de loi sur l'éducation : « Aucun système laissé de côté ». Ça lui a donné la légitimité d'une victoire bipartite tôt dans son mandat.
Son autre priorité, c'était la baisse des taxes. Ce sont les votes conservateurs au Sénat qui lui ont permis d'avancer. Comparez cela avec son parcours impérial. Il est arrivé avec une large victoire, des gains importants pour son parti, un mandat aussi clair que possible, la pire économie depuis la Troisième Guerre de l'Hyperespace sous Valorum − on attribue souvent cette crise aux dépenses de guerre importantes −, et pourtant un taux d'approbation de 96 % et le statut de héros galactique combattant les Séparatistes et la rébellion Jedi. Trois semaines après son investiture, il y a eu un vote au Sénat sur le plan de relance et la réorganisation des institutions. Les révisionnistes avaient fait des concessions − on le sait maintenant − pour essayer d'obtenir la coopération de groupuscules conservateurs qui tendaient déjà à l'extrême. Sans résultat. Ils se sont entendu répondre que leur ordre de marche, c'était « pas de coopération ». Pas un seul de ces groupuscules n'a voté la relance. Le peu de voix qui s'élevaient contre le régime se sont exilées dans la Bordure où elles ont crées des "poches" d'opposition gênantes pour la cohésion politique galactique. De là, ils sont passés à une opposition parlementaire complète. Palpatine chancelier avait réussi à attirer la coopération de certains conservateurs grâce à Pestage et son bon début de mandat. Ce que Sa Majesté a réussi à faire a été beaucoup plus pénible, ses réussites ont été saluées par son parti et les conservateurs. Mais le reste les ont délégitimées dans la Bordure à cause de la stratégie de blocage.

T.I. Ces opposants ne considèrent pas qu'il est légitime d'avoir un révisionniste qui apporte des changements au pouvoir ?
A. Mas. Les partis ont évolués de manière différente. Les conservateurs ont complètement dérivé vers l'extrémisme politique. Ils deviennent de plus en plus libertariens en économie et plus fondamentalistes sur les questions de société. Le centre de gravité du parti s'est déplacé : de 70 à 75 % des conservateurs s'identifient extrémistes. Ils sont peu mais ils dérangent la politique de l'Empire. Les révisionnistes comme Palpatine sont un parti plus diversifié. Il y a des modérés, des progressistes et même des républicains. Ils croient que le gouvernement a un rôle à jouer, ils n'ont pas cette aversion pour le gouvernement. Quand ils sont revenus au pouvoir en −2 au Congrès, ils étaient préoccupés par la Guerre des Clones et certainement dans un état d'esprit d'opposition, mais ils ont quand même proposé des initiatives susceptibles d'être acceptées par les conservateurs.

T.I. Dans votre hololivre, vous proposez des aménagements mais pas de réforme en profondeur...On a l'impression que le système n'est pas adapté pour répondre aux attentes de toute la Galaxie. Certains vantent la planification à l'Alderaan.
G. Idrish. En temps normal, nous serions probablement en train de débattre sur la manière dont un système inventé il y a 5 000 ans peut fonctionner sous un nouveau type de régime. Il a été conçu pour une population de quelques systèmes. Peut-il opérer de la même manière avec une population de systèmes issus de toute la Galaxie ? Oui, il l'a prouvé pendant de nombreuses années mais sans pour autant être blanc de tous soupçons. Mais vers la fin, l'action collective menée par les Séparatistes a réussi à ébranler les convictions et engendrer les erreurs de conduite, sans parler des Jedi qui ont portés le coup fatal à un système malade mais toujours fonctionnel. En temps normal, nous aurions réussi à trouver une solution de type "super-comité". La CSI aurait eu l'air pathétique en comparaison. Et les gens diraient : « En fait, c'est ce système qui est le meilleur ». Ce n'est pas le système qui a empêché une solution. Ce sont les acteurs qui ont décidé de se comporter différemment lorsqu'ils ont vu que le gain, à court terme, était plus important. 
A. Mas. Quand Palpatine a créer l'Empire, c'était pour mettre fin à la guerre, mais aussi pour éradiquer la corruption au Sénat. Sauf qu'il a entrepris son changement en se basant sur un modèle similaire à la vieille République, la vraie. Ça pouvait se comprendre, il était très attaché à la République pour en avoir été le dirigeant pendant treize ans. Et puis il ne voulait pas perturber les populations d'une Galaxie en ruine en bouleversant le système trop brusquement. Ça aurait pu marcher, et d'ailleurs ça a marché ! Ce qu'il n'avait pas prévu c'est que les anciens systèmes séparatistes se sont joints à l'Empire, et que la taille de ce dernier s'est vite  multipliée par deux. Il y a eu tellement plus à faire, tellement plus à gérer. Et les extrémistes ne lui ont pas rendus la tâche aisée. On a alors assisté à un bouleversement lent, en douceur. Et ça a abouti à la dissolution du Sénat.
G. Idrish. On en avait rapidement parlé dans l'hololivre, mais ça nous semblait trop surréaliste, et surtout politiquement impossible pour être fait. Mais Palpatine l'a fait. L'Empire ne s'en porte que mieux. Le problème reste du côté des conservateurs extrémistes qui rendent la vie impossible à l'Empire dans la Bordure. Le problème vient clairement d'eux, et des mouvements rebelles qu'ils engendrent.

T.I. Vous n'êtes pas optimistes...
A. Mas. Pour être une nation de "gens qui résolvent les problèmes", nous avons besoin de deux partis dynamiques se situant dans le courant majoritaire de la politique impériale ; et acceptant chacun la légitimité de l'autre parti. Si les conservateurs continuent avec leurs positions extrêmes, les révisionnistes pourraient tomber dans l'extrémisme, eux aussi.
G. Idrish. L'idéal serait vraiment une coopération entre les deux partis. Si jamais cela aboutissait, on tuerait dans l'oeuf tout projet de guerre civile, et la stabilité économique serait assurée sur une période à très long-terme.

T.I. Quel est votre pronostic pour l'avenir de l'Empire ?
A. Mas. Palpatine devrait se maintenir très facilement au pouvoir si il gère bien la bourrasque politique de la dissolution du Sénat, ce qui est une très bonne nouvelle puisqu'il est très bon à ça. Si l'économie reste où elle est maintenant et si le conflit dans la Bordure n'empire pas, il durera probablement. En termes de partis, programmes, le Parti de Palpatine a un très net avantage sur les conservateurs qui ne font l'unanimité nul part. Mais si la croissance redescend en flèche, si les pertes économiques liées à la destruction de l’Étoile Noire se transforment en déficit et entraînent du chômage, et surtout si la Rébellion prend de l'envergure à l'intérieur des bordures... même moi je pourrais être Empereur ! Toute opposition gagnerait dans ces circonstances. Il n'est pas besoin que ça aille mieux, mais il ne faut pas que cela ait l'air d'aller mal.
Smaugh Eskolar.

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